Ça cartonne à Singapour!

En Europe, rien ne va plus…Sauf le mensonge!

Posté par ATB le 2 novembre 2015

J’en ai assez de vous parler des catastrophes, de la pensée unique, de la bêtise ambiante et de la barbarie qui nous entourent, alors je vais en revenir au sujet qui m’intéresse et me stimule le plus ; l’économie qui, faut-il encore le répéter, est si mal comprise en Europe.

En Europe, l’économie commence avec Keynes et s’arrête à Keynes, c’est hilarant !

Alors, aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de Singapour et j’ai pris pour base de cette réflexion l’excellente émission « Un œil sur la planète » programmée par « France 2 », l’une des chaines publiques françaises, eh oui, les chaines publiques n’accouchent pas que de mauvaises émissions, il faut être honnête et capable aussi de le reconnaitre !

Nous devons d’ailleurs au service public des émissions cultes telles que « Télématin », « Secrets d’Histoire », « Thalassa », « Faites entrer l’accusé », « Des Racines et des Ailes », « Faut pas rêver », « Un jour, un destin » ou « Complément d’enquête » (du regretté  Benoit Duquesne).

Pourvu que ça dure !

Pour en revenir à Singapour et à « Un œil sur la planète », évidemment, avec les médias traditionnels (publics ou privés) et le gauchisme endémique de la quasi-totalité des journalistes, il faudra toujours être capable de lire entre les lignes, d’imaginer les non-dits, de déconstruire les manipulations journalistiques systématiques qui essaient de vous faire prendre des vessies pour des lanternes, comme il faudra aussi s’attacher principalement à ce que disent les personnes interviewées qui, à Singapour surtout, ne pratiquent ni la langue de bois, ni la pensée-unique. Voilà qui est dit, vous êtes prévenus !

En un mot, les fonctionnaires singapouriens et le public interviewés dans cette émission vous donneront les éléments positifs du pays, ils vous décriront aussi un environnement totalement libre. Les journalistes français ne créeront pas de débat sur ces points positifs, ils s’attarderont plutôt à démontrer que Singapour est une semi-dictature dans laquelle l’Etat intervient massivement, le décalage entre les deux positions est flagrant et, plus on avance dans l’émission, plus ce décalage s’affirme, il en devient même caricatural au point de mettre franchement de mauvaise humeur le téléspectateur que je suis, mais les bobos aimeront beaucoup !

Pourtant, l’émission commencera sur un ton positif, le journaliste présentera Singapour comme « le pays de tous les records et de tous les miracles, qui affiche des performances hallucinantes, premier de la classe pour les résultats scolaires, ce pays est aussi l’un des plus sûrs du monde ». Mais très vite il tempérera cet enthousiasme de départ, dogme socialiste oblige, il affirmera alors dans la foulée : « Les résultats sont là, mais il y a un prix à payer et il est lourd, les Libertés individuelles sont très encadrées, on a intérêt à marcher droit ».

Le ton est donné, je croyais que Singapour était une success-story et une terre de liberté, j’apprends à l’instant que c’est un pays dans lequel les libertés individuelles existent peu, évidemment je n’y crois pas du tout et maintenant je m’attends au pire. Je devine tout de suite que je vais avoir droit à un déballage partisan et très peu objectif !

Ce sera le cas !

Voici maintenant les éléments rapportés dans l’émission, les faits étant les faits, même avec la plus grande mauvaise foi du monde on ne pourra pas tous les occulter.

D’abord celui-ci : « On compte ici le plus grand nombre de millionnaires de toute la planète et, au classement des pays qui favorisent les affaires, Singapour arrive le premier ».

Quel classement, d’où tombe ce résultat, pourquoi tous ces millionnaires, comment Singapour les aura produits ?




Mystère et boule de gomme, nous ne recevrons aucune explication sur le sujet et nous resterons simplement sur notre faim, c’est voulu !

On nous dira aussi que « tout est efficacité dans le pays » et que même à l’aéroport, « le meilleur du monde dans les classements internationaux (de nouveau ; quel classement ?) », quand il y a des queues à l’immigration, les services interviennent tout de suite pour les absorber immédiatement ! A Singapour, on n’attend pas inutilement et c’est très bien comme ça !

Donc il y a des millionnaires à Singapour, on ne sait pas pourquoi, et l’aéroport est bien géré, c’est bien de le savoir, mais je ne vois pas très bien le rapport, tout cela manque de structure et de cohérence.

Evidemment, nous diront-ils, sans doute pour expliquer ces succès, « Singapour est la porte d’’entrée vers le plus grand marché du monde, l’Asie, une région « flamboyante », en pleine croissance, et la ville détient aussi le deuxième port du monde derrière Shanghai, d’ailleurs, depuis 50 ans, Singapour est en pleine croissance ».

Bref, il y a les millionnaires, l’aéroport fonctionne bien et l’Asie, en pleine croissance, offre des débouchés à Singapour, soit mais pourquoi ces bons résultats, à Singapour et en Asie, moi je le sais, eux ne le savent pas et s’ils le savaient, ils ne le diraient pas…

Pourtant lorsque la journaliste demandera à Damien Duhamel, un français installé là-bas, si les



nouvelles économiques de Singapour sont bonnes, il répondra sans hésitation ; « Elles sont toujours bonnes, depuis 50 ans Singapour est en pleine croissance, les affaires, il y en a, le business marche bien, la croissance est là, donc les nouvelles sont en général toujours très bonnes… ».

Bien sûr, la journaliste ne lui posera aucune question, il y aurait pourtant lieu, elle ne le fera pas, craignait-elle la réponse ? Je le pense, il y a des vérités que la presse européenne (toujours à gauche) ne veut pas entendre, c’est comme ça !

Alors, toujours dans le cadre de ces énumérations hétéroclites, on nous annoncera cette fois que le bâtiment est en pleine croissance, pourquoi passer soudain au bâtiment, où est la logique de l’analyse, y-a-t-il seulement une analyse digne de ce nom, où veulent-ils en venir, ce n’est pas très clair, ou plutôt si, ça le devient, c’est même le tournant essentiel de l’exposé après seulement 6 minutes d’émission !

Si l’on nous dit que la croissance du secteur est de 4%, ce qui correspond pourtant à un résultat moyen, on nous expliquera également que la population augmente mais on nous assurera surtout que le « secteur est largement planifié par l’Etat » et que lorsque le bâtiment faiblit, le gouvernement n’hésitera pas à conduire des grands projets ou à mener des transformations esthétiques ou d’infrastructure.

Ahhhhhhhhhhh, c’était donc ça, le succès de Singapour est le résultat du dirigisme de l’Etat, la ligne est choisie, on n’en sortira plus, suivra alors plus d’une heure de pure propagande, fallait oser, ils l’ont fait !

Après le coup de l’encadrement étatique du marché de l’immobilier et comme pour entériner le « dirigisme naturel singapourien » (pour le pays le plus libéral de la planète, c’est un comble !), on apprendra ensuite que le bureau du développement économique de Singapour (EDB), un service du gouvernement, incite les plus grandes entreprises à investir à Singapour et les aidera, par exemple, à trouver des locaux, à créer des formations ou même à recevoir des subventions.

« Bon sang, c’est bien sûr », suis-je bête, le succès de Singapour est dû aux subventions de l’Etat !!!

Une fois encore on a l’impression que l’Etat fait tout et qu’il balance aussi son fric à la tête des entrepreneurs, évidemment, rien n’est plus faux, un pays dont l’ADN est l’efficacité n’agit pas comme ça, les journalistes nous roulent dans la farine, c’est ce qu’ils font d’habitude, je ne suis pas étonné !

Mais, comme nous le dira Arnaud Vassié, un français PDG d’International SOS, apparemment leader mondial de l’assistance médicale, Singapour est, par habitant, 25% plus riche que la France alors qu’au départ, le rapport était de 1 à 10 en faveur de la France. Encore une fois on nous donne un chiffre, un excellent chiffre, mais personne n’explique ce résultat, ils constatent !

La vérité fait-elle peur à ce point ?

Evidemment, ces succès ne sont pas dus au hasard, mais à l’initiative privée et au caractère totalement libéral de Singapour, ce que les journalistes ne diront à aucun moment !



Le directeur général d’EDB nous dira aussi que le pays comptait 14,5% de chômeurs à la création de Singapour en 1965, il ajoutera ; « on a alors créé des industries qui nécessitaient beaucoup de main d’œuvre, aujourd’hui, 50 ans plus tard le chômage est à moins de 2%....il poursuivra ; « on est un petit pays avec un marché intérieur minuscule, c’est pour ça que nous devons rester attractifs pour les industriels et les sociétés, cette vision des choses va, je l’espère, continuer à nous porter pour les 50 prochaines années ».

Quant à nous, en Europe, nous ne savons pas nous rendre attractifs, pour les artisans et les PME surtout, c’est idiot, mais c’est un drame !

On remarquera tout de suite que la culture de l’ambiguïté se poursuit sur France 2, quand le directeur d’EDB nous dit ; « on a créé des industries », le  téléspectateur pense immédiatement à l’Etat, EDB est un service de l’Etat, personne ne corrigera cette impression, pourtant, ce même directeur précisera plus loin ; « nous devons rester attractifs pour les industriels », en effet, il a tout compris, Singapour aussi !

C’est évidemment le caractère attractif de Singapour qui a fait venir les industries, ce sont elles qui ont créé les emplois, pas l’Etat, même si celui-ci accompagne les nouveaux venus dans le pays par des mesures favorables aux investissements. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. En Europe, on fait tout le contraire ; On tape sur le capitalisme, on taxe à mort ceux qui réussissent, on écrase les entrepreneurs de charges, on divise la population, on entretient à grands frais et par des prélèvements abyssaux la lutte des classes et les syndicats marxistes-léninistes, on met en œuvre un code du travail contraignant qui tue l’emploi, on est champion du monde des prélèvements obligatoires, des dettes et des déficits publics, bref, l’Etat se fiche en faillite et étouffe en même temps l’économie de toutes parts et on se demande encore pourquoi ça ne va pas !

Faut-il être con, terriblement partisan ou les deux à la fois ?

Mais je sais, j’abuse, il y aura encore un âne pour prétendre que je dis des énormités, tant pis, laissons le braire et croupir aussi dans son ignorance crasse, contagieuse et maladive.

A qui le tour maintenant ?

Grosso modo, on nous a glissé à l’oreille que les entreprises et l’immobilier étaient soutenus et subsidiés par « l’Etat collectiviste singapourien ». Mais alors, qui soutient-il encore, c’est vrai, pourquoi s’arrêter là ?

Et vlan, parait aussi que pour soutenir un investissement productif, un restaurateur aurait reçu 25.000 euros sur une seule année, waouw, ça décoiffe ! Bon le type est à Singapour depuis 17 ans, il a monté 6 établissements et, en toute logique, il n’aura pas attendu les subsides de l’Etat pour fonctionner, la raison de son succès est ailleurs, il se situe en amont et se base, une fois encore et en toute vraisemblance, sur son esprit d’entreprise associé au libéralisme ambiant…On ne le dira pas, on ne le dira jamais !



Certes, Singapour est un Etat libéral, mais pas de raison non plus pour cracher sur les aides matérielles apportées par les autorités surtout quand celles-ci sont là pour soutenir et encourager l’activité économique au lieu de la freiner en persécutant les entrepreneurs et en tuant les initiatives privées dans l’œuf.

On apprendra également que l’Etat lui-même est géré comme une société privée, on nous dira : « ses fonctionnaires sont obsédés par la performance », d’ailleurs Singapour compte deux fonctionnaires pour cent habitants, le quart de la France (en Belgique, on comptait 840.000 fonctionnaires en 2010 pour 11.000.000 d’habitants soit un taux de 7.6 fonctionnaires pour cent habitants, ça fait, comme en France 4 fois plus de fonctionnaires…pour un moins bon résultat !!!), dont le souci principal sera de rester efficace et « d’anticiper les besoins des administrés, même à très long terme ». Si c’est pas beau ça, des fonctionnaires qui pensent, en, priorité, aux besoins de la population !

Parait qu’il y a même un « directeur de la performance » du ministère des finances qui veille à la bonne gestion des fonds publics, il doit lutter, en priorité, contre la fraude pour maintenir la confiance des investisseurs. Oui, vous avez bien lu ; « pour maintenir la confiance des investisseurs »,il ne s’agira pas d’emmerder les gens avec la lutte contre la fraude fiscale qui n’a aucun motif d’exister dans un pays très peu taxateur (on n’en parle jamais dans cette émission !!!), mais de combattre la fraude des fonctionnaires dans les dépenses publiques, il précisera d’ailleurs ; « il faut prévenir la fraude lors des achats publics, on a eu des gens hauts placés qui ont été condamnés ou accusés de détournements, ces pratiques nous discréditent, nous devons être dignes de confiance ».

La journaliste ajoutera ; « Pour éviter la corruption, les hauts fonctionnaires singapouriens sont parmi les mieux payés au monde…Le premier ministre touche 1.5 millions d’euros par an, peu importe le prix, dans les services publics, recruter les meilleurs est la règle ».

Dans la pratique, les fonctionnaires se recrutent dans l’administration et dans le privé, personne n’est protégé, dans le service public on évalue les gens chaque année sur les résultats, on ne s’attache qu’aux performances, le système est basé sur le mérite.

Voilà pour la fonction publique, c’est clair, c’est net, c’est « pesé et emballé », le chapitre est clos, on n’établira aucune comparaison avec la France ou l’Europe, le sujet semble encore une fois tabou, on préfère éluder les vraies questions, on ne cherchera jamais à comprendre le « pourquoi ou le comment des choses », on passe vite sur les évènements et les faits en faisant mine de n’avoir rien vu, c’est l’application du vieux principe de la tête dans le sable dont nos gouvernants et les médias associés sont tellement friands. Ces gens-là veulent absolument protéger notre modèle économique charlatanesque, doctrinaire, redistributif, taxateur, spoliateur, imbécile et totalement inefficace, même lorsqu’ils sont mis devant l’évidence de son échec, c’est affolant de non-sens !

L’Europe des dirigeants, au contraire de Singapour, n’a qu’un seul vrai souci ; « protéger son oligarchie et le capitalisme de connivence qui lui est associé ». Evidemment ça fonctionne très mal sur le plan économique, mais le système est parfait pour étendre les privilèges des dirigeants !

Une fonctionnaire singapourienne nous dira ensuite que Singapour ne disposait d’aucune ressource naturelle, il fallait alors importer les matières premières, les gouvernants ont immédiatement compris qu’il ne fallait pas instaurer de taxes sur les importations (c’est le cas !) et qu’ils ne pouvaient aussi compter que sur eux-mêmes. Les clés du succès, base de toute la politique économique du pays, seront et resteront la créativité et l’innovation, les priorités absolues du gouvernement.

A Singapour l’imagination, l’intelligence et le pragmatisme sont au pouvoir…En Europe c’est l’inverse !

« La croissance de demain repose sur l’économie du savoir » nous confiera la journaliste, « Biopolis », un technopole scientifique créé il y a 10 ans avec des moyens colossaux en est le symbole, il compte aujourd’hui 50 laboratoires, c’est « le nouvel eldorado scientifique mondial ».



Encore une fois on entretient le doute ; Qui est à l’origine de ce technopole, à entendre la journaliste on croirait l’Etat seulement qui y aurait aussi englouti des sommes folles…Toujours ce besoin de démontrer que l’Etat fait tout à Singapour au détriment du secteur privé !

Or il n’en est rien, si l’Etat intervient, en amont ou en aval, c’est toujours pour offrir aux investisseurs un environnement favorable et rentable (pourquoi viendraient-ils  sinon ?), dans la réalité, cette cité scientifique attire des centres de recherche et des laboratoires pharmaceutiques du monde entier. « Dans ces immeubles aux noms évocateurs – Chromos, Helios, Matrix, ou encore Nanos –, de très grands groupes, comme le suisse Novartis, le britannique GlaxoSmithKline (GSK), les américains MSD ou encore Abbvie ont établi leur « QG ».

Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. A une heure de là, sur une bande de terre de 200 hectares créée également en 2003 – le Tuas Biomedical Park –, Singapour les a convaincus d'installer leurs usines. Plus de 3 milliards de dollars (2,1 milliards euros) y ont été investis par les « big pharmas ». Résultat : en une décennie, la santé est devenue le second pilier de l'industrie singapourienne, avec une production de 19 milliards de dollars, juste derrière l'électronique…
 »

La règle est toujours la même ; l’efficacité et la rentabilité, qu’on ne s’y trompe pas !

Selon le professeur Patrick Cozzone, patron de « l’Institut d’imageries médicales de Singapour », les atouts de la ville sont le culte du talent et de l’excellence, il ajoutera encore qu’il n’existe pas non plus de grilles de salaires, en fonction des compétences, de l’ancienneté, de l’apport des différents chercheurs mais qu’il y a une « compensation qui est appropriée » et nous rend attractif

 « Ici, l’argent n’est pas un problème, enchaînera la journaliste, le budget de la recherche a augmenté de 9% cette année à Singapour, en France la hausse est de 0.2%. », mais le professeur peut aussi compter sur l’argent privé, la moitié de son budget provient de contrats avec l’industrie, en moins de 10 ans, l’Institut a vendu 17 brevets au secteur privé, l’Institut gagne de l’argent, comme n’importe quelle entreprise. Eh oui, le mot est lâché, ça fait mal, l’Europe socialiste-démocrate préfère « l’argent gratuit », quand c’est l’Etat qui paie comme dira François Hollande !

La journaliste ajoutera encore et c’est un miracle (elle reconnait un lien de cause à effet) ; « Dans ce contexte si favorable au business, pas étonnant que le nombre d’ultra-riches ait explosé … 1 personne sur 10 est millionnaire, c’est l’une des plus fortes densités au monde, alors le luxe s’affiche sans complexe (pourquoi faudrait-il être complexé ???)



Elle poursuivra ; « Il faut préciser qu’il n’existe aucune taxe sur les plus-values et que les charges patronales sont trois fois moins fortes qu’en France  (et qu’en Belgique)».

Evidemment elle tempérera rapidement cette envolée libérale par ces mots lapidaires et orientés, « chassez le naturel et il revient au galop » ;

« Un paradis pour les capitalistes mais pas forcément pour les travailleurs, ici il n’y a pas de salaire minimum, des horaires à rallonge, souvent plus de 50 heures par semaine, notamment sur les chantiers où les étrangers triment de jour comme de nuit  »

Et hop, revoici, en trois lignes quelques poncifs de la gauche réunis ;  la lutte des classes qui oppose les capitalistes aux travailleurs, le salaire minimum avec les 35 heures en arrière-plan, le travail de nuit et l’exploitation des étrangers. C’est vrai que Singapour derrière ses succès foudroyants est une abominable dictature qu’il faut absolument dénoncer et condamner, merci Madame la journaliste de nous remettre sur le droit chemin. Vive la France, vive l’Europe et vive la belle croissance européenne à l’électroencéphalogramme plat étouffée par les charges, les impôts et toutes les lourdeurs étatiques que le législateur aura eu la gentillesse et le bon-sens de nous coller aux basques !

Bon, je passe vite sur l’épisode des immigrants indiens qui, il y a deux ans, se sont révoltés suite au fait que l’un d’entre-eux a été renversé accidentellement par un bus et sur les émeutes qui ont suivi, cet épisode isolé sans grand intérêt n’est pas une composante habituelle de la société singapourienne qui accepte tout le monde sans distinction des origines ou de la religion, cette polémique n’a pas sa place ici, elle permettra simplement à la journaliste de placer la propagande habituelle, elle dira : « Cela a choqué la population et nourri le ressentiment contre les étrangers déjà accusés de faire monter les prix et d’envahir le pays ». Revoilà les poncifs sur les étrangers, tout y est en une seule phrase !

Soit !

Malgré tous ces défauts (la dictature, le manque de liberté, la chasse aux étrangers...), en cinquante ans Singapour est passé de l’ère du pousse-pousse et de la pauvreté à la richesse, la croissance économique, au deuxième port du monde et à la première place financière d’Asie, c’est pas mal et c’est aussi grâce à la vision de Lee Kuan Yew, le fondateur de Singapour.



D’après Yeoh Lam Keong, « un homme longtemps très actif dans les cercles du pouvoir », les Pères fondateurs étaient socialistes et profondément engagés sur les questions de progrès et de protection sociale, mais ce qui les a guidés par-dessus tout, c’est ce qui marchait, la valeur clé de Lee Kuan Yew et de ses collègues ce fut le pragmatisme, ce qui marchait bien…La clé a toujours été l’efficacité, une fois un objectif défini, la décision était exécutée presque à la lettre, l’efficacité est primordiale à tous les niveaux, mais le plus remarquable fut l’absence de corruption  qui a aussi conduit Singapour à un système basé sur le mérite en portant le pays et ses fonctionnaires naturellement vers le haut.

Lee Kuan Yew a décidé que la corruption devait être sévèrement réprimée, l’administration a été nettoyée jusqu’à aujourd’hui…

En Europe, on attend toujours, je suppose qu’on attendra encore longtemps, pourtant la corruption est un  fléau, elle étouffe la concurrence, fausse le marché, installe le capitalisme de connivence et finalement elle tue la croissance, l’emploi et l’économie du pays, si les pays qui s’en sortent le mieux sont les pays libéraux, ce sont aussi ceux dans lesquels la corruption n’existe pas, je le répète ici, je l’ai déjà dit, Singapour en est un exemple criant, mais, dans l’émission on ne s’attardera pas sur ces questions essentielles, ce qui prime avant tout, c’est la propagande gauchisante !!!

Mais, « comment marche ce système de la méritocratie », demande le journaliste ?

On lui répondra qu’un fonctionnaire est promu et classé en fonction de ses performances et que la fonction publique a un système de classement et de notation très élaboré similaire à celui des multinationales. Si l’on regarde aussi les qualifications et les diplômes, en général le système est basé sur le mérite. Il existe un système d’évaluation annuelle/semestrielle/trimestrielle très poussé…L’Etat est géré comme un entreprise !

Si ce principe est accepté par tous, expliquera le fonctionnaire, c’est parce qu’il offre l’égalité de chance  à chacun et qu’il édifie aussi une société juste basée sur un système méritocrate. Sans corruption, il n’y a pas de passe-droit et pas de copinage possibles, seuls comptent les compétences et le résultat.

« Au cœur de l’Etat c’est la méritocratie qui règne ».

On notera utilement qu’on retrouvera ce pragmatisme dans tous les domaines. Singapour est le pays le plus dense de la planète et sa population augmente…Du coup l’immobilier est à la mesure des besoins ; tours reliées par des jardins suspendus, vie à la verticale, programmes immobiliers publics, écoles situées dans les immeubles, services accessibles au pied des immeubles, salle de sport dans les étages, tout ça pour limiter les déplacements en ville…le cauchemar de Singapour, c’est la circulation, c’est l’un des points noirs, Singapour est victime de son succès (c’est moi qui le dis, le/la journaliste n’aime pas parler des succès) alors la ville a adopté une politique très contraignante en matière de circulation automobile, les propriétaires de voitures sont les plus taxés au monde et il existe un quota, 1.000 à 2.000 nouvelles voitures sont autorisées à circuler chaque mois, il faut compter un minimum de 45.000 euros pour obtenir cette autorisation, il faut encore payer sa voiture et  il faudra aussi compter sur la présence d’un télépéage urbain (portiques électroniques). Par ailleurs la fluidité de la circulation est assurée par un service qui, depuis des écrans, surveille les routes et anticipe les problèmes (toujours l’efficacité), le système de Singapour repose sur les millions de capteurs disposés sur toutes les routes, dès qu’un paramètre sort de la normale, l’ordinateur suggère la solution. Les responsables s’imposent un temps de résolution de 8 minutes dans les tunnels et de 15 minutes sur les autoroutes, malgré cela on ne peut pas tout régler et Singapour pense déjà à des engins robotisés (sans chauffeur) dans le futur, l’objectif est double, la facilité de se déplacer d’une part et l’amélioration de la productivité d’autre part (on peut bosser dans sa voiture)…Comme on le voit, l’optimisation dans tous les secteurs fait partie de l’ADN de Singapour.

La gestion de l’espace est son principal défi !

La ville s’est étendue en hauteur, mais elle a aussi gagné 22% en 50 ans en s’étendant sur la mer, c’est un cas unique au monde.



« Singapour, une des villes les plus denses au monde est paradoxalement l’une des plus agréables à vivre », notamment par l’alternance, sur le terrain, entre les gratte-ciels, les parcs et les bâtiments historiques qui donnent une forte impression de clarté à l’ensemble. Les responsables singapouriens voient loin, ils veulent encore se développer et s’étendre pour accueillir plus de monde à l’avenir, s’ils ont une vision, ils ont aussi des hommes et une stratégie à long terme pour la soutenir !

Mais si Singapour voit grand, elle veut aussi devenir une cité jardin et résoudre à terme la question de l’approvisionnement alimentaire…Une solution ; l’agriculture écologique à la verticale !

 

Si la terre, l’espace et la mer sont les lieux de l’expansion de Singapour, le sous-sol aussi, en 15 ans le réseau du métro aura doublé, ils y travaillent 24h/24 et prévoient 182 km de nouveaux tunnels…Avec en prime, à 200m sous le niveau de la mer, des cavernes géantes pour y enfouir « tout ce qui encombre inutilement la surface », mais pas seulement, ils pourraient également créer des centrales électriques souterraines, des usines de traitement des eaux souterraines, des incinérateurs et des réservoirs d’eau souterrains et enterrer près de 11 activités industrielles différentes…Pourquoi s’arrêter là, une université a même conçu le projet d’implanter son nouveau campus et ses 5.000 étudiants à 50m sous terre, tous les plans sont prêts et, pourquoi pas imaginer dans la foulée de faire vivre l’homme sous terre. Au moins ils réfléchissent à tout et cherchent des solutions, même, si pour ma part je préfère rester en surface, là où il y a de la place, des montagnes et la mer !

Ces projets pharaoniques sont remarquables, mais comme Singapour a compris que le premier capital c’est le capital humain, alors l’éducation reste le premier budget de l’Etat… « Comme en France, mais pas avec les mêmes résultats », nous confiera avec humour (involontaire ?) le journaliste.

Dans les classements internationaux Singapour se classe en tête du peloton en lecture et en maths et il existe des structures spécifiques pour les cours particuliers donnés aux enfants, ils sont ouverts le week-end et sont accessibles dès le plus jeune âge, de 6 mois à 6 ans dans le but d’enrichir et de stimuler le cerveau…

Le système éducatif de Singapour est basé sur des principes volontaires que veulent appliquer le gouvernement et les familles ; la méritocratie, la progression dans les classements, l’ascension sociale, la possibilité de sortir du rang et la quête d’excellents résultats aux examens nationaux. Les professeurs à Singapour sont parmi les mieux payés au monde, ils reçoivent régulièrement des primes et des augmentations de salaire pour les inciter à rester dans l’enseignement public.

Il existe aussi une collaboration étroite entre l’enseignement et l’industrie, le premier devoir du système éducatif c’est l’adaptabilité et l’anticipation du futur…Il ne faut pas être figé sur un système particulier.

Si Singapour offre une bonne éducation à la jeunesse, elle offre aussi la tranquillité et la sécurité aux citoyens, le soir on peut se balader sans aucun problème…partout, même dans les endroits plus chauds.

Evidemment le journaliste trouvera vite un nouveau bâton pour taper sur Singapour, il n’a pas pu taper sur le système éducationnel qui est performant, il s’est tu, alors il se rattrape ici, c’est le retour du « dogme européen » qui se veut supérieur à tout. Il dira :

« L’Etat vous protège, mais en même temps il vous surveille »  et sa collègue ajoutera ; « C’est la ville des interdits et des panneaux qui se multiplient », zut, on était bien parti avec le modèle d’éducation et la sécurité, voilà qu’on veut encore nous faire peur et nous faire croire que Singapour est un Etat policier, une tyrannie de plus sur la planète !

Mais, en attendant, ça marche, Singapour est la ville qui se « vend » comme l’une des villes les plus sûres au monde et, n’en déplaise aux journaleux, c’est un fait et ça plait au public, que faut-il de plus, satisfaire des journalistes doctrinaires et partisans au détriment des populations ?

On pourrait donner des tonnes d’exemples sur le sujet, en voici deux ; Il est inutile d’attacher son vélo, on peut aussi oublier son portefeuille sur la table d’un restaurant et venir le rechercher plus tard, personne ne vous piquera ni votre bécane, ni votre portefeuille et tout le monde est content, qu’y a-t-il à redire à cela ?

D’ailleurs, en apparence Singapour n’a rien d’un Etat policier, on voit très peu de policiers en uniforme, mais il y a des caméras partout, tout est filmé et enregistré et la procédure d’appels publics à témoins est appliquée dans le pays et elle a montré son efficacité. La population est solidaire contre le crime et la délinquance, je ne vois pas le mal, les journalistes n’aiment pas !

Pourtant, à Singapour les choses sont claires et chacun sait à quoi il s’expose, les autorités n’en font pas mystère, alors les amendes sont dissuasives, les peines également, c’est un choix, un choix qui fonctionne, par exemple, deux tagueurs allemands qui s’en étaient pris à un wagon entier du métro ont écopé de 9 mois de prison ferme et de trois coups de bâton. Bon ça fait mal, mais personne ne leur avait demandé de taguer le métro, en Europe on ne peut pas non plus, mais comme les délinquants ne sont pas punis, ils s’en foutent, je ne sais pas ce qui est mieux !

 

On peut aussi faire un jour de prison pour ne pas avoir payé une amende et les peines à vie sont incompressibles, mais le taux de récidive est nettement inférieur à celui de la France grâce au travail de réinsertion à l’extérieur comme à l’intérieur de la prison.

Evidemment Singapour forme les jeunes au respect des valeurs naturelles, celles qui ont forgé cet Etat minuscule alors, dans les écoles, les élèves chantent l’hymne singapourien tous les matins. Les autorités veillent également à leur santé, les élèves sont pesés régulièrement pour combattre l’obésité, par contre, les enfants en surpoids ont alors un accès prioritaire aux équipements sportifs. L’école forme les enfants à manger correctement et leur apprend le concept de la « défense totale » (inspiré de pays comme le Danemark, la Finlande, la Suède et la Suisse, faut le dire aussi, ils ne l’ont pas dit, je le précise !!!) et l’amour de la patrie. Il faut être un citoyen impliqué et défendre les valeurs morales (par exemple, ne pas voler), le citoyen modèle peut aussi patrouiller avec la police de son quartier.

Du coup la journaliste y va de nouveau de son couplet alarmiste, elle dira : « Toute personne oisive devient suspecte, surtout s’il s’agit d’un étranger » et boum, après les indiens qui se révoltaient, voici les contrôles arbitraires au « facies », décidément ils n’aiment pas Singapour ces journalistes, je ne peux leur conseiller qu’une seule chose ; un retour rapide en France où tout est parfait.

On apprendra aussi qu’au nom de la santé publique des agents viennent frapper à votre porte à l’improviste pour vous contrôler, une vraie horreur, enfin, c’est ce qu’on veut nous faire croire…On ne verra qu’un seul exemple, celui d’un fonctionnaire qui vient voir si un appartement n’est pas envahi de moustiques, le but c’est de combattre la dengue. Si ça surprend on apprendra tout de même que « grâce à cette politique volontariste, Singapour a déjà éradiqué la malaria, c’est le seul pays de la région à l’avoir réussi ». Preuve que ce n’est pas si con que ça !

Pour le thème suivant, la journaliste restera encore dans le même registre, celui du dirigisme de l’Etat, on croirait presque qu’elle nous décrit la Corée du Nord, elle dira :

« Singapour veut des citoyens respectueux des lois, en bonne santé
, mais aussi des citoyens qui font des enfants, le taux de natalité du pays est l’un des plus faibles du monde, l’Etat propose donc aux célibataires de les aider à trouver le partenaire idéal, il subventionne des agences matrimoniales et met en ligne un calendrier des soirées pour célibataires…il faut être en couple ou en famille pour pouvoir acheter un appartement dans les nombreuses résidences construites par l’Etat, 80% des singapouriens sont propriétaires dans ces immeubles au look de HLM…Les singapouriens peuvent acheter un appartement grâce à un compte d’épargne géré par l’Etat où chaque singapourien doit verser obligatoirement 20% de son salaire. Ce compte individuel sert aussi à financer les frais de santé, l’éducation des enfants et à terme, la retraite de chacun ».

Encore une fois on n’en saura pas plus, en un seul paragraphe elle évoque l’interventionnisme de l’Etat dans l’aide aux familles et à la formation des couples, l’aide au logement, son financement par prélèvements obligatoires, le financement des retraites, de la santé, de l’éducation des enfants et tout ça avec, apparemment, 20% seulement de prélèvements sur les salaires…Si c’est vrai, c’est loin d’être une mauvaise nouvelle, pourquoi prend-elle un ton de catastrophe ?

Quand j’étais employeur je payais, en Belgique et en France, 60% de charges sur les salaires brut, ensuite, en Belgique surtout, les gens payaient encore jusqu’à 50% d’impôts sur les revenus. En Belgique c’est l’enfer fiscal auquel s’ajoute encore le coût astronomique des charges sociales et on voudrait nous faire croire qu’à Singapour c’est pire, on nous prend vraiment pour des cons !

A écouter les journalistes tout va mal à Singapour et les salariés sont exploités, pourtant, Jim, un jeune singapourien, trouve le système très bien, il dira avec fierté ; « si tu veux manger, tu veux avoir un toit, tu travailles !!! ». Il parait aussi que tout le monde pense comme ça à Singapour, mais comme ça emmerde les journalistes, il faudrait changer de modèle et prendre sans doute le nôtre, celui qui prend l’eau de toutes parts et crée chômage et pauvreté, seulement voilà, les singapouriens n’en veulent pas et ils sont contents de leur sort.

C’est quoi son problème à cette journaliste ? Marx c’est mieux !

D’ailleurs, pour conclure en beauté la journaliste nous dira carrément ; « Singapour est l’Etat le plus inégalitaire de tous les pays développés, mais il est très difficile de critiquer l’ordre établi, les organes de presse singapouriens sont contrôlés par l’Etat, l’opposition n’a quasiment pas de siège au parlement dominé par le même parti depuis 50 ans, il faut un courage inouïe pour braver la loi du silence  ».

Décidemment on se croirait dans une république bananière, son interprétation ressemble presque à une blague, à l’entendre Singapour est un cauchemar…pour les journalistes de gauche, certainement !

Du coup, pour corroborer ses affirmations, elle est allée pêcher « Roy Ngerng » un jeune homme dont elle nous dira qu’il a osé critiquer la gestion des fonds de retraite par l’Etat. Condamné pour diffamation, il parlera d’une véritable culture de la peur entretenue par le gouvernement qui n’hésiterait pas à attaquer les citoyens…la journaliste précisera que « Le malheureux envisage de s’exiler comme avant lui de nombreux opposants, politiciens et journalistes, tous ceux qui ont un jour osé défier le système.

Au fond, selon elle, Singapour c’est un peu comme Moscou à l’époque de l’URSS !



Pour faire vibrer les foules ignorantes, elle enchainera en y mettant le pathos voulu ; « ceux qui restent à Singapour ont accepté un marché, celui de vivre sous la coupe d’un Etat omniscient et autoritaire et bénéficier en contrepartie de la sécurité et de la stabilité ».

Après ces descriptions apocalyptiques, je me demande si je ne préfère pas encore Daech à cet Etat tellement oppressant ? Evidemment, je ne suis pas dupe, mais franchement je ne m’attendais pas à ça en me lançant à l’écoute de l’émission.

Après le malheureux Roy, ils nous ont dégoté « Gilbert Goh », un avocat qui est dans l’opposition et qui déchante parce que l’opposition ne perce pas, le même parti est au pouvoir depuis 50 ans, alors, évidemment ça énerve les journalistes qui aimeraient avoir des trucs bien cracra à nous raconter. Seulement voilà, l’homme est tout sourire et il semble accepter le jeu démocratique, le parti majoritaire a fait 70% des voix récemment, alors qu’il est au pouvoir depuis 50 ans ? Comme ça étonne le journaliste, Gilbert Goh expliquera calmement que les gens ont peur que trop d’opposition détruise l’harmonie et l’économie de Singapour, il dira que même les « nouveaux citoyens » ont voté pour le PAP, le parti au pouvoir.

Ben oui, pourquoi changer une équipe qui gagne, ce n’est pas si difficile à comprendre. Chez nous on a déjà du mal à changer les équipes qui ratent tout depuis 30 ans, ceci explique aussi un peu cela !

Petit bémol, Goh expliquera que le droit de grève est limité à Singapour, on ne peut pas faire ce que l’on veut n’importe où, il y a des zones prévues pour manifester, en dehors de celles-ci, c’est interdit !!! Soit, mais quoi d’autre ? Rien, on s’arrête à ça…Encore une fois !

Evidemment les journalistes préfèrent sans doute notre système, celui qui consiste à foutre le bordel partout, n’importe comment, en cassant du flic, des bagnoles et en foutant le feu à tout ce qui brûle, c’est leur avis, ce n’est pas le mien, ce n’est pas non plus celui de la population qui a assez de ces outrances!

Pour conclure l’interview, le journaliste dira à Gilbert Goh que «de l’étranger, Singapour est vu comme une espèce de dictature démocratique ou de régime autoritaire et démocratique » alors il lui a demandé s’il prenait un risque en nous parlant ?  Evidemment, son interlocuteur lui a confié qu’il pouvait y avoir des conséquences, il aurait déjà été arrêté par la police à une ou deux occasions, du coup il dira ; « Je ne crois pas vraiment à la liberté de parole à Singapour ».

Ok et chez nous alors, sommes-nous tellement plus libres ? J’en doute, d’autant plus que j’ai déjà personnellement gouté aux petites joies offertes par nos démocraties exemplaires ; mise sur écoute, interdiction d’antenne, de presse par les « médias à l’esprit Charlie », insultes diverses et j’en passe.
 En Europe nous vivons sous la dictature des partis qui ont tout verrouillé et subsidient également la presse alors je ne me demande plus où est la dictature, je l’ai trouvée, elle est chez nous !

Ensuite que dire de cette affirmation grotesque sur le principe, connu de tous, selon lequel Singapour serait une dictature. Je ne sais pas qui fréquente ce journaliste, mais, dans mon entourage, Singapour est perçu comme un exemple apprécié pour son côté libre et libéral ouvert aux affaires.

Mais comme il fallait absolument conclure cette émission par une note très noire, le journaliste nous confiera paradoxalement le message suivant sur un fond d’images qui fait un peu envie :



« voilà, c’est sur ce paradoxe de Singapour que nous conclurons notre émission de ce soir, un pays aux inégalités fortes, aux libertés surveillées, mais qui fait saliver 90% des habitants de la planète, Singapour, c’est une réussite incontestable, de là à parler d’un modèle, il y a sans doute un pas »   !

C’est dit, Singapour doit faire peur, c’est tellement mieux et plus libre chez nous !

Celui qui voudra pourra toujours revoir toute l’émission ici, elle fait 1h25.


Bon, maintenant soyons sérieux, qu’en est-il réellement de Singapour ?

Chacun devrait savoir que le succès économique est toujours fils de la liberté, non de la contrainte et de l’encadrement des initiatives privées.

On vient d’apprendre que Singapour compte le plus de millionnaires au monde, que la croissance est toujours au rendez-vous, que le bâtiment se porte très bien, le chômage est inférieur à 2%, qu’il y a 4 fois moins de fonctionnaires à Singapour qu’en France, qu’il n’y a pas de corruption, pas de taxe sur la plus-value, que les charges patronales sont 3 fois moins fortes qu’en France, qu’il existe une liberté de salaires sans salaire minimum et que l’innovation, la performance et la méritocratie étaient au cœur du système de la ville-Etat. Bon, ce n’est déjà pas si mal, considérons ces points comme étant acquis, mais ce n’est pas tout et puis, rien n’est réellement expliqué.

J’ajouterai encore ceci.

A l’index 2015 de la liberté économique de la Fondation Heritage, Singapour se situe en deuxième position, juste derrière Hong Kong et devant la Nouvelle Zélande, la Belgique est 40ème, la France 73ème, alors je me demande qui peut donner des leçons à qui, surtout quand je vois les résultats misérables que nous affichons en Europe quand Singapour brille de tous ses feux. Seuls comptent les faits et les résultats, le reste appartient au monde de la doctrine, de la bêtise, de l’ignorance, du parti-pris, du blabla et de la tyrannie, la vraie, pas de la tyrannie imaginaire que les journaleux prêtent çà Singapour.



Selon « Heritage », Singapour bénéficie de l’un des niveaux de liberté économique le plus haut au monde et veut encore continuer les réformes dans ce sens. Le pays peut aussi compter sur une main d’œuvre qualifiée et motivée qui, ajoutée au dynamisme et à la résilience de l’économie locale renforce la capacité d’innovation du pays. Au-delà de ça, la ville-Etat n’a aucune tolérance pour la corruption et la « règle de droit efficace » prédomine dans tous les aspects de l’économie du pays, le taux d’imposition maximum sur les revenus est de 20%, celui des entreprises est de 17%, les prélèvements obligatoires représentent 14% du PIB, quand ils atteignent 50.3% en Belgique et 51.8% en France (autre source ici), de tels prélèvements étouffent totalement l’activité économique, la preuve en est faite, les politiciens s’en foutent, ils sont incompétents et n’écoutent pas les bons conseils qu’on leur prodigue !

Si la dette publique est importante, 104% du PIB, il n’y a pas de déficit public à Singapour, ils sont même en bonus (+1.3% selon Wikipedia, 1.1 % en 2015, 3.3% en 2014 selon LesEchos.fr), la France et la Belgique sont en déficit permanent…On le savait !

On notera au passage que l’on peut emprunter beaucoup, rester en équilibre et même afficher un surplus quand on dépense intelligemment l’argent emprunté et qu’on pratique conjointement une politique économique libre et libérale dite de l’offre. Je l’ai déjà expliqué et démontré cent fois (suffit de me lire), qui m’écoute ? Des lecteurs avisés, certes, les politiciens auxquels j’écris parfois, jamais ! Pourquoi s’étonner alors quand je dis que ce sont des gens prétentieux et incompétents ! Je persiste et je signe !

Le plus comique dans l’histoire c’est qu’avec 14% de prélèvements obligatoires, quand ils sont de l’ordre de 50% en France et en Belgique, Singapour intervient efficacement dans l’économie de son pays sans se mettre en déficit alors que la France et la Belgique jettent stupidement l’argent par portes et fenêtres et se tapent aussi des déficits monstrueux. Ne cherchez plus où sont les navets et les mauvais gestionnaires, je les ai trouvés et j’ai des noms ; suffit de demander !!!

Par ailleurs, on nous annonce également, dans le reportage, que les charges patronales sont trois fois moins importantes à Singapour qu’en France, en fait, selon HJM ASIA LAW&CO LLC , il n’y a pas de charges sociales à Singapour et les assurances médicales sont à convenir avec l’employeur, quant aux locaux (par opposition aux étrangers) ils contribuent, pour leur retraite et les soins médicaux, au « Central Provident Fund », le fond d’assurance sociale officiel de Singapour.  C’est sans doute ça, les 20%, dont parlait, dans le reportage, la journaliste sur un ton de catastrophe! Comme on le voit, « c’est pas si grave et c’est plus simple », l’employeur paie un salaire net et l’employé paie ses charges propres, cela le responsabilise et c’est plus efficace, une fois encore, où est le problème ?

En fait Singapour a tout compris, ce pays vérifie parfaitement les principes que Jean Baptiste Say a fort bien décrits dans son « Traité d’économie politique » paru en 1803 qui défend une économie de l’offre, ouverte sur l’extérieur. J’ai déjà traité de ce sujet ici dans le chapitre intitulé « Fiat veritas et Jean Baptiste Say fuit ». Evidemment les politiciens européens, qui manquent de culture économique et de pragmatisme, n’y connaissent rien et n’y comprendraient rien…Ils préfèrent la socialiste-démocratie, ce sont des analphabètes économiques et je mesure mes mots !

D’ailleurs leur truc, le socialisme à la noix, fonctionne si bien qu’il crée le chômage partout « Le chômage a reculé en zone euro, mais pas grâce à la France » et les gouvernants rouges-rosés, n’ont pas saisi l’astuce, ils en redemandent…les hausses les plus importantes ont été enregistrées en France-socialiste (10.7%), en Finlande-socialiste (9.5%) et…en « Belgique-socialiste-qu’on-nous-dit-ultralibérale » (8.7%), par contre, il a le plus baissé en Espagne, en Estonie et en Slovaquie, là, où les gouvernements sont libéraux ou de centre-droit. Mais, les résultats et les travaux de Jean Baptiste Say n’y changeront rien…ils resteront accrochés au socialisme et à la lutte des classes. Comment dites-vous, ce sont des ânes, ah non, je ne dis pas ça, restons polis, même si c’est très difficile et qu’on a aussi très envie de leur botter les fesses !

Mais ce n’est pas tout, Singapour possède l’un des meilleurs systèmes de santé et de couverture santé au monde, « La part du PIB des dépenses de Santé environ 6%, contre 12% en France !
L’espérance de vie est supérieure à Singapour, de peu à celle de la France.
La dépense par habitant et par an à Singapour est de 2286 $ contre 4952$ en France.
Singapour est au 2ème rang du classement mondial pour l’efficacité de son système de santé, la France au 19 ème rang ( Hong Kong 1er, Japon 3ème , chiffres 2013).
 »



Et la dictature alors ?

Maintenant j’aimerais en revenir à la « dictature singapourienne », celle qui surveille les libertés (où ça ?) et qui limite également le droit de grève.

A ce propos j’aimerais d’abord signaler l’existence d’une étude réalisée par HSBC qui atteste que Singapour qui est décrit de la façon suivante -  

« One of the cleanest and safest cities in the world, Singapore is a multicultural hub that’s worked hard to earn its place among the thriving Asian Tiger economies.

The city-state is a buzzing metropolis where you can enjoy a high quality of life and lucrative business opportunities − just two of the reasons it was named the best destination for expats in our 2015 Expat Explorer Survey. » -


reste la destination favorite des expatriés, c’est sans doute que les choses n’y vont pas trop mal, malgré le matraquage qu’on vient de subir dans cette émission. On remarquera au passage que la Belgique arrive en 30ème position du classement, juste derrière la France qui est 29ème….



Mais bon, il est vrai que chez nous, tout va beaucoup mieux, nous en avons encore récemment eu la démonstration.

La FGTB, le syndicat socialiste qui pompe 150 à 200 millions d’euros par an sur l’économie réelle, a organisé une petite festivité dont elle détient le secret, une belle manif qui a tourné à l’apocalypse dans la province de Liège. Cela se passait sur le pont de l’E40, la route était jonchée de débris dont certains étaient en feu. C’est vrai que les rouges aiment la démocratie, essentiellement pour casser l’économie, ils y réussissent très bien, et pour foutre le bordel, ils y réussissent très bien aussi !



La Région Wallonne (très socialiste) devrait introduire une plainte pour dégradation du domaine public, elle veut poursuivre les auteurs des dégâts, encore faudra-t-il pincer les auteurs directs, les syndicats n’ont pas la personnalité juridique et ne peuvent être poursuivis sans « existence » légale. C’est vrai que nos démocraties sont sensationnelles, Singapour doit nous envier, c’est certain !

A Ans, toujours à cause des manifestations des syndicats, un homme est mort d’une crise cardiaque, il était bloqué dans les embouteillages suscités par les barrages mis en place par les  grévistes, les urgentistes ont eu un mal fou à l’atteindre. Une dame est aussi décédée dans un hôpital près de Liège, le chirurgien est arrivé en retard, il était bloqué par les barrages syndicaux sur l’autoroute, mais, si Marc Goblet « regrette le décès sans pour autant présenter d’excuses », il ne reconnaitra pas non plus la responsabilité du syndicat dans cette tragédie.



L’état d’esprit de certains grévistes, quelquefois masqués également, montre à quel point ils sont ouverts au dialogue et aux idées des autres, chacun pourra apprécier sur la photo qui suit le geste amical d’un membre du piquet de grève qui bloquait l’autoroute A 602 à Ans justement, là où l’homme est malheureusement mort dans des circonstances scandaleuses créées par l’irresponsabilité et la bêtise des grévistes. Y a pas à dire le syndicalisme c’est la liberté ! Ah bon, de qui ?



Marc Goblet, le secrétaire général de la FGTB, nous affirmera d’ailleurs sans rire et avec le plus grand sérieux ;  «  Il est hasardeux de considérer le blocage des autoroutes comme la cause des décès. J’ai la conviction profonde qu’on va démontrer que cela n’a absolument rien à voir. »

T'as raison mon gars, les marxistes ont toujours le mot juste, la pensée claire, le sens des valeurs et le souci d’une parfaite équité !

Mais comme me dira mon ami Régis ; « De toute façon les marxistes ont toujours accepté les décès nécessaires à l'avènement du socialisme radieux. ». Régis a raison, les communistes n’ont-ils pas massacré allègrement plus de 150 millions de personnes dans un passé récent au nom de leur dogme pourri et mortifère et ils voudraient encore se faire passer pour des victimes. Comment appelait-on encore le parti communiste français après la seconde guerre mondiale, n’était-ce pas le « parti des fusillés » ? Oui, des communistes ont été fusillés, par des allemands, mais aussi et surtout par d’autres communistes, on appelle ça l’épuration interne, Staline, Lénine, Trotski, Castro, Le Che et beaucoup d’autres adoraient. Faudrait tout de même ne pas trop nous prendre pour des cons !




Ça, c’est pour la Belgique, mais en France ce n’est pas mieux.

En Isère, à Moirans, des « gens du voyage » ont brûlé 35 voitures et arrêté 125 trains,  ils



manifestaient leur colère parce qu’ils demandaient une permission de sortie de prison qui avait été refusée pour l’un des leurs. Ils voulaient qu’il puisse assister aux obsèques de son petit frère. Par solidarité, le centre de détention a connu une mutinerie pour soutenir la demande. Les détenus ont mis le feu à leur coursive et ils ont détruit les serrures de leurs cellules. Magnifique, quel beau pays libre la France !

Il faut préciser aussi que le gamin de 17 ans qui s’est tué dans un accident de voiture était à bord d’une voiture volée…Voiture volée, le frère en prison, que du beau monde !

Conclusion

Le gouvernement de Singapour doit bien se foutre de notre gueule, chez nous l’économie est en déroute et c’est aussi le chaos mais, tous les politicards à deux balles s’accrochent encore à notre modèle économique de perdant qui prend l’eau de toutes parts, sauf quand il s’agit de leurs privilèges et de leur pouvoir, là c’est l’abondance.

C’est vrai que maintenant je comprends mieux ces journalistes qui voient la dictature où règnent l’ordre, la discipline et l’efficacité économique. En fait je ne les comprends pas, ils doivent venir d’un autre monde, un monde irréel où le mal est le bien et le bien, le mal !

Il faudrait tout changer, seulement, avec la politique, rien ne change jamais parce que la politique c’est l’immobilisme, tout est verrouillé, figé par les partis, les syndicats et les corporatismes, pour en sortir il faudrait que tout explose, à défaut, rien ne changera.

Comme le dira le professeur Caccomo, « on ne peut pas discuter à l’infini, surtout avec des individus qui ne respectent aucunement les principes de l’État de droit et dont l’objectif est le désordre comme une finalité en soi. », seulement les autorités et les médias reconnaissent ces gens-là comme des interlocuteurs privilégiés, ils leur accordent aussi tous les droits alors qu’ils n’écoutent jamais les revendications de la vraie opposition, celle du « peuple contrarié et lucide » qui se manifeste aujourd’hui sur Internet et via les réseaux sociaux.

Le professeur Caccomo ajoutera encore ; « Toute politique économique jugée par ces partenaires sociaux incompatible avec le modèle social français (ou belge, note de l’auteur) sera immédiatement caricaturée, affublée de l’étiquette « ultralibérale » pour mieux être disqualifiée et écartée ».

Le socialisme, dans sa forme originelle ou dans sa forme déguisée, la socialiste-démocratie, est encore triomphant, on ne peut pas toucher à l’Etat providence qui est une véritable escroquerie, mais dans la pratique, si l’on ne le peut pas, c’est parce que l’Etat providence est d’abord la providence des oligarques qui le composent avant d’être celle des populations. L’Etat providence crée la pauvreté et l’entretient, mais, c’est au nom de l’Etat providence que l’on multiplie les fonctionnaires, le personnel politique et les strates de pouvoir, du pouvoir local à l’Europe, ça fait du monde…Certains politiciens voudraient encore en rajouter une couche ; Un gouvernement de la zone euro, mais les allemands n’en veulent pas…pas encore sans doute !

Quant aux socialistes, s’ils comprenaient l’économie, ils ne seraient pas socialistes, je l’ai dit cent fois, Hayek, le prix Nobel d’économie, aussi !



Pourtant de nombreux pays ont révisé leur politique économique, le Canada, l’Irlande, l’Australie et la Nouvelle Zélande, ils se sont essayés avec succès à plus de libéralisme, les suisses le faisaient déjà, Singapour également. L’Europe est aveugle et partisane, elle choisit délibérément la voie de la récession qui sert principalement ceux qui vivent de la rente, les politiciens, les fonctionnaires, les capitalistes de connivence au détriment de ceux qui bossent réellement. En France 20 millions d’emplois privés font vivre le pays entier et chez nous, quel est le chiffre ?

Au moment où je termine ces lignes je tombe sur la proposition des députés PTB Marco Van Hees et Raoul Hedebouw, ils veulent imposer les millionnaires, ils ont déposé une proposition de loi devant le parlement.

« Lors de la "prise en considération" en séance plénière de ce jeudi 29 octobre, les députés PTB ont demandé "l'urgence" pour leur proposition. Pourquoi ? "Parce qu'il y a une urgence sociale à faire contribuer les plus riches, plutôt que de faire porter sur la population le poids des ajustements budgétaires et autre tax shift. Bref, une urgence à opposer une alternative à l'austérité", indique le Parti du travail de Belgique dans un communiqué.

Paraitrait même que le PTB a des alliés au sein même de la coalition fédérale de droite. Le CD&V avait - vainement - demandé à ses partenaires gouvernementaux que le tax shift contienne un impôt sur la fortune. Et le président de la N-VA, Bart De Wever, avait affirmé, il y a quelques mois, qu'il soutiendrait toute proposition dont on lui démontrerait qu'elle touche le 1% le plus riche de la population."

Affolant, ces gens ne comprennent strictement rien à l’économie, ni à gauche, ni à droite, les communistes ont érigé un mur, ces ignorants y viendront, à moins que d'ici-là, un gouvernement mondial à la sauce Attali ne dirige le Monde, alors plus besoin de mur, faudra aller sur mars. Y a un truc que je ne pige pas, les gens semblent ne pas encore avoir intégré le fait que les politiciens européens sont une véritable engeance. C’est très inquiétant !

L’Europe est stupide, le dogme socialiste ne doit jamais être remis en cause, il nous ruine, mais tant pis, c’est comme ça, il faut « faire avec » et accepter aussi toutes les utopies et les nuisances qu’il apporte dans ses valises et qu’il est interdit de critiquer ; la lutte contre le CO2, le réchauffement climatique anthropique, la réécriture de l’histoire, l’effacement de notre mémoire, le rejet de notre civilisation, la décroissance obligatoire de l’Occident, les bienfaits de l’immigration sans le moindre discernement, les gentils « palestiniens » et les méchants israéliens.

Nous crevons des dogmes absurdes, des impôts, des charges, de l’abus de règles, de normes, de lois, les technocrates européens rêvent d’un monde standardisé où tout est codifié, les uns aimeraient un « grand régulateur », les autres, comme Attali, souhaitent un gouvernement mondial, voilà arriver assurément toutes les formes d’une dictature qui est aussi « La route de la Servitude » décrite par Hayek et qui conduit au totalitarisme.

Steinbeck écrivait jadis ; « Lorsque notre nourriture, nos vêtements, nos toits ne seront plus que le fruit exclusif de la production standardisée, ce sera le tour de notre pensée. Toute idée non conforme au gabarit devra être éliminée »

Nous y sommes déjà, vive la Liberté !