L’Etat ne construit rien, il accapare, redistribue

Et finalement détruit tout ce qu’il touche.

Posté par ATB le 17 juin 2016

L’histoire des civilisations européennes est faite de mythes, il existe des mythes positifs fondateurs comme les mythologies grecques ou latines qui forment le berceau de notre culture et sur lesquelles repose la société occidentale et puis il y a des mythes négatifs, destructeurs, ils sont plus récents et ont été fabriqués de toutes pièces, en général par la gauche, dans un but, celui de détruire notre civilisation, notre identité, nos racines en crachant abondamment sur « l’homme occidental » pour lui voler ensuite ses libertés, condamner le marché, la libre entreprise, le patronat, le capital, la croissance économique et justifier alors plus de règles, plus de lois, plus de transferts (vers les « pays pauvres » aussi), plus d’Etat et en arriver finalement au « gouvernement-mondial-salvateur » dont rêvent de nombreux collectivistes, parfois brillants (c’est étonnant !), comme Jacques Attali qui « voudrait bien, mais ne peut point… »

  • Une économie mondiale,
  • Un « pays unique »,
  • Un Etat régulateur,
  • Une politique de la demande,
  • Une banque centrale planétaire,
  • Une monnaie mondiale,
  • De vastes emprunts forcés le cas échéant (donc des dettes, le truc socialiste !),
  • Augmentation de tous les salaires mondiaux,
  • Pratiquer l’inflation. (j’en parlais ici


Waouh !

Inutile de préciser que la mise en œuvre d’un tel plan agrémenté d’un gouvernement mondial serait évidemment totalement catastrophique, sur le plan économique d’abord, sur tous les autres plans ensuite, on pourrait, dans la foulée, dire adieu à nos libertés car l’absence de concurrence politique et le monopole du pouvoir au niveau planétaire conduiront inévitablement à la dictature absolue de nature socialiste et à l’extinction de l’Humanité.

« Les mêmes recettes produisant les mêmes effets », les prisons seront pleines, les magasins vides, on verra des files d’attente partout, ce sera le règne de la corruption et de la criminalité,  l’économie capotera complètement, l’Etat sera en faillite, les déficits publics seront abyssaux et finalement on fusillera, on pendra ou on coupera la tête des opposants, bref, ce sera le paradis, enfin, ça dépend pour qui, pour les bourreaux surtout, pour les tyrans également ?

Il n’y aura que les socialistes ou les étatistes de droite pour aspirer à cette « belle aventure », les autres devraient fuir à toutes jambes, du moins je l’espère, mais je n’en suis pas si sûr, on nous trompe depuis si longtemps, trop de « beaux esprits » ne voient plus très clair, ils seraient peut être prêts à tenter l’expérience,  celle dont on ne revient jamais !

Mais, dormez tranquilles braves gens, cela n’arrivera pas, les politiciens nationaux devraient abandonner leurs postes, leurs privilèges, la possibilité de s’en mettre plein les poches, le pouvoir qu’ils aiment tant, la lumière des projecteurs, la célébrité, les voyages autour du monde aux frais de la princesse, les galas, les petites soirées sympas entre oligarques, les pince-fesses mondains, les nanas attirées par le pouvoir et l’argent, les G20, G7, la petite virée annuelle de Davos, le Festival de Cannes et des tas d’autres évènements de première importance auxquels ces gentlemen-cambrioleurs-politicards adorent courir en toutes circonstances.



Je mettrais tout de même un bémol à cette pensée positive, l’Europe nous donne déjà un avant-goût de la tyrannie et pourtant elle n’est pas encore véritablement unitaire, elle n’exerce pas son pouvoir sur le monde entier, elle n’a pas encore réussi à faire totalement disparaitre les Nations et à faire taire les Peuples, mais elle s’autorise déjà à déclarer la guerre à la liberté d’expression sur Internet en voulant décider de ce que l’on pourra dire et ne pas dire. Plus question de poster des « contenus choquants ou inconvenants », l’Union européenne demandera aux « entreprises des technologies et de l’information » de faire le gendarme selon une procédure typiquement orwellienne qui clouera presque automatiquement le bec à ceux qui ne respecteraient pas un « code de conduite » rédigé en partenariat, imposé à Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft et rendu public le 31 mai 2016.

« L'accord prévoit également que les entreprises des technologies de l'information mettent en place, dans chacun des 28 Etats membres de l'Union européenne, un réseau de « rapporteurs de confiance » pour signaler des contenus en ligne qui font la promotion « de la violence et des comportements haineux » ».

Vous imaginez, voilà des politiciens et des fonctionnaires qui vont s’en remettre à des « rapporteurs de confiance » tombés du ciel, qui sont-ils, quelle est leur expérience, leur formation, quelle garantie d’objectivité et d’impartialité offrent-ils, quelle est la valeur de leur avis, voilà des questions qu’apparemment personne ne pose et dont encore personne, parmi ces « régulateurs autoproclamés », ne voudrait entendre les réponses. Seul comptent le dogme et la « voie sacrée » que veut suivre et appliquer l’Union européenne au détriment de nos libertés élémentaires, en l’occurrence, celle de penser et de s’exprimer librement, c’est ahurissant !

Le plus triste dans l’histoire c’est « qu’avant même de signer le code de conduite de l'Union européenne, les grands réseaux sociaux ont allègrement réprimé la liberté d'expression, souvent à la demande des gouvernements étrangers ». La belle indépendance que voilà, on nous dira encore que ce sont les entreprises privées qui exagèrent, alors que c’est encore une fois l’inverse, la puissance politique de l’UE qui contraint le secteur privé !!!



Mais ce n’est pas fini…critiquer la politique de l’UE devrait aussi être condamnable, comme ça, il y aura le Bien, la pensée formatée et monolithique de l’UE et le Mal, quiconque se trouvera en dehors de cette pensée imposée. Si vous doutiez encore du caractère odieux et parfaitement dictatorial des sbires politiques qui nous gouvernent, c’est que vous êtes terrrrrrrrrrrrrriblement naïf et pas très malin non plus !

Illustration :  

« En Septembre 2015, la chancelière allemande Angela Merkel a été entendue - grâce à un micro laissé ouvert – demander en direct au PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, ce qu'il comptait faire pour bloquer les critiques de sa politique de porte ouverte à l'immigration ».

Oui, vous avez bien lu et si ça ne vous choque pas ou que vous ne tombez pas immédiatement « en bas de votre chaise ou de votre fauteuil », c’est qu’il ne vous reste plus qu’à aller acheter dare-dare votre bel uniforme, il vous attend et vous ira à merveille, j’en suis certain.



Donc, selon ce code de « bonne conduite » laissé, il faut bien le dire, aux soins de l’UE et des entreprises privées dont les censeurs ne répondent souvent qu’à leur propre parti-pris, seraient par exemple racistes ou inacceptables valant censure et suspension de compte immédiate :

  • La moindre critique de l'actuelle politique d'immigration catastrophique de l'Union européenne,
  • Le fait d’avoir rendu compte de la corruption qui règne au sein de l'Autorité Palestinienne,
  • Le fait d’assimiler les « migrants » aux épidémies de viols qu’a connu l’Europe,
  • Le fait, en tant qu’ex musulman, athée ou laïque d’avoir critiqué l’islam ou l’islamisme (je connais de nombreux cas !!!).


Alors, oui, nous sommes dirigés par des tyrans qui se donnent l’apparence de parfaits démocrates, mais que faire de ces crapules ? Thomas Jefferson  a peut être la solution, la voici :

« L'arbre de la liberté devrait, de temps en temps, être arrosé du sang des tyrans, car c’est un engrais naturel ».

Je n’irai pas jusque-là, mais l’idée est lancée…A vous de voir !

L’Histoire se répète, les tyrans sont parmi nous et semblent renaitre spontanément des cendres de leurs prédécesseurs.



On trouvera également parmi les « mythes destructeurs » celui du réchauffement climatique d’origine anthropique et la « pollution » (par effet de serre !!!) du CO2 qui mobilisent à grands frais toute la planète politique, médiatique et celle des ONG à la solde de cette doxa dominante. Cette doctrine est principalement au service de la volonté d’instauration d’une gouvernance mondiale comme nous l’expliquera le professeur Istvan Marko qui nous rappellera quelques vérités utiles au passage. Les réchauffistes s’en foutront, ils sont bien assis sur leur dogme et sur les montagnes de fric qu’ils encaissent pour entretenir le mensonge, les autres devraient ouvrir largement leurs oreilles et cesser de jouer les idiots utiles…Il est encore temps !

Que dit le professeur Marko :

  • Depuis plus de 18 ans, la « température moyenne » de notre terre n’a pas augmenté d’un iota,
  • Le CO2 n’est ni un poison, ni un polluant ! Il ne l’a jamais été et il ne le sera jamais !
  • Le CO2 est et reste ce qu’il a toujours été : l’une des molécules les plus importantes de la vie,
  • Pas de CO2, pas de vie sur Terre telle que nous la connaissons,
  • Plus de 75% de l’oxygène présent dans l’atmosphère provient de ce phytoplancton et donc, du CO2 qu’ils utilisent !
  • Pas de CO2, pas de phytoplancton et donc pas assez d’oxygène pour vivre !
  • les forêts ne sont pas les « poumons » de la Terre, à peine quelques petites alvéoles pulmonaires. Les vrais poumons, ce sont les phytoplanctons !
  • « Pourquoi le GIEC, l’ONU, de nombreuses ONG, certains politiciens, de grandes compagnies électriques et d’autres veulent-elles à tout prix la peau du CO2 anthropique ? La raison est double : politique et financière (pour changer).
  • Politique parce que de nombreuses organisations, dont l’ONU, ont trouvé dans la lutte contre le changement climatique et donc contre le CO2 un thème unifiant qui leur ouvre la possibilité d’une gouvernance mondiale à laquelle elles aspirent depuis plusieurs générations. Le CO2 est un problème mondial qui ne peut être résolu que par une action mondiale et qui mieux qu’un gouvernement mondial pourrait y pourvoir ?
  • le dernier rapport du GIEC préconise expressément la « décroissance »
  • Financier parce que la gigantesque arnaque du développement durable et de son corollaire, les énergies renouvelables, repose exclusivement sur la peur générée dans le grand public – et continuellement maintenue à grand renfort de publicité dans tous les médias – du réchauffement climatique dû au CO2 produit par l’Homme. C’est cette crainte soigneusement entretenue qui permet aux gouvernements de créer de nouveaux impôts « verts », de financer avec l’argent du contribuable des éoliennes inutiles et d’investir dans des énergies renouvelables aussi ridicules que superflues, emplissant ainsi les poches de certains industriels peu scrupuleux, voire mafieux, avec l’argent des honnêtes citoyens. Quant aux ONG, elles reçoivent maintes subventions pour maintenir cette peur dans l’esprit du public.
  • La chasse au CO2 n’a évidemment rien à voir avec son misérable « effet de serre », ni avec un quelconque réchauffement de la planète. Tout cela n’est que politique nauséabonde et combines financières en tous genres…Sans l’imaginaire toxicité du CO2 et de ses effets néfastes sur l’environnement, toute cette gigantesque supercherie se dégonflerait comme une baudruche percée.


Ce n’était que l’avis d’un homme passionné, docteur en chimie et professeur à l’UCL, il jouit aussi d’une renommée mondiale dans son domaine, alors vous pourrez toujours écouter les ânes braire et choisir aussi de les croire, c’est votre liberté, je ne suis pas un tyran, chacun fait ce qu’il veut tant que cela ne me porte pas préjudice, pour ma part, j’ai choisi mon camp, celui de l’impartialité et de la connaissance et ce camp-là ne se trouve pas du côté des réchauffistes, qu’on se le dise !

Last but not least, la terre verdit grâce au CO2…Photo !



Nous venons de le voir, certains mythes servent d’abord les causes politiques, ils ne servent d’ailleurs qu’à ça, bref on nous raconte des fadaises pour nous pomper notre argent et accroitre le champ d’action du domaine public, ce qui a aussi l’avantage de multiplier les postes à pourvoir pour le personnel politique, les fonctionnaires et tout ce qui touche à l’Etat, c’est la stratégie du millefeuille, on empile les couches qui partent des Communes pour arriver à l’Europe, on pourrait encore en ajouter quelques-unes, par zones (à définir), par Continents et pour finir, par un organe mondial dans lequel seraient représentés tous les pays, c’est déjà le boxon en Europe, à ce stade-là ce sera la guerre atomique assurée…



Mais nous n’arriverons pas jusque-là, l’Europe éclatera avant cette échéance encore imaginaire, la sortie de l’Angleterre de l’UE sera peut être le signe du départ…des autres pays, ce sera alors la cavalcade et peut être même la bousculade « en grand et en couleurs ».

Wait and see comme on dit là-bas !

Tous les secteurs sont touchés par la culture du mythe au service de la maladie collectiviste, l’économie n’échappe pas à la règle, je citais le professeur Caccomo dans mon dernier texte, il disait et je le rappelle ici :

« Qu’à partir de la seconde moitié du XXe siècle, l’emprise des idées keynésiennes est si puissante que la connaissance économique se structure à nouveau par rapport aux demandes et aux injonctions des pouvoirs publics ».

En un mot l’emprise de l’Etat sur la vie économique n’a pas cessé de s’accroitre en Europe, le projet constructiviste européen avec tous les éléments de tyrannie qu’il comporte en est un bel exemple et ce n’est pas fini, la volonté de nous coller une gouvernance mondiale nous indique que la direction est prise, celle du totalitarisme absolu, ils feront tout pour nous l’imposer.

Un exemple récent :



Je regardais Télématin le 1er juin, l’invitée du jour était Anne Hidalgo, une élue socialiste actuellement Maire de Paris. Pour camper correctement le décor, il faut savoir qu’en France, les autorités ont décidé de baisser les dotations de l’Etat aux collectivités locales, les maires ne sont pas contents et ils protestent, normal, ce sont des politiciens, ils sont avides de « l’argent des autres », ils veulent du fric, le nôtre, à nous de bosser, eux, ils se contentent de ramasser !

Très « tendance », Roland Sicard, le journaliste lui demandera en direct :

« Est-ce que cette baisse handicape la croissance de la France ? »

Et hop, la question est immédiatement cadrée, moins de dépenses publiques, c’est moins de croissance, Anne Hidalgo n’a pas raté cette perche aimablement tendue, elle répondra :

« Je ne souhaite pas que cette baisse  continue parce qu’elle handicape la croissance de la France…nous sommes un pays dans lequel l’investissement public est très important, la croissance du pays, l’investissement privé dépendent beaucoup aussi de la commande publique de l’amorçage de l’investissement public et l’investissement public est essentiellement (‘70%) porté par les collectivités territoriales, les villes les Régions, il faut absolument rallumer ce moteur-là, on en a besoin….je ne suis pas seule à le dire, les secteurs du bâtiment et des travaux publics  appellent au secours depuis pas mal de temps parce que la baisse des dotations, cet argent que l’Etat donne aux collectivités pour qu’elles assurent les responsabilités de services publiques que souvent l’Etat nous a transférées et bien les collectivités ont eu moins de dotation, ont moins investi, ce moindre investissement a été source de chômage ou de moindre reprise du marché de l’emploi, donc il faut absolument rallumer ce moteur »

C’est magnifique, en un seul paragraphe Anne Hidalgo nous sert véritablement les principaux poncifs économiques de cette gauche keynésienne qui reposent sur des mythes qui se veulent vérités et qu’on nous répète inlassablement partout et tous les jours, les voici résumés :

  • Moins de dépenses publiques c’est moins de croissance,
  • L’investissement public est très important,
  • La croissance du pays et l’investissement privé dépendent de la commande publique,
  • Il faut rallumer le moteur de la dépense publique,
  • Les secteurs du bâtiment et des travaux publics pleurent,
  • Ce moindre d’investissement public a été source de chômage et de moindre reprise du marché de l’emploi.


Super, mais tout ça c’est bidon, totalement bidon et je vais le prouver…



Fréderic Bastiat,
un économiste libéral français (1801-1850) s’était déjà penché sur la question des emplois publics, il disait :

« C’est une illusion de croire que le gouvernement peut « créer des emplois » car pour chaque emploi public créé il détruit un emploi sur le marché. En effet, les emplois publics sont payés par les impôts. Les emplois publics ne sont pas créés, ils sont perçus. De plus, en supprimant un emploi qui répond aux besoins et aux désirs des consommateurs, on le remplace par un emploi qui sert les objectifs des seuls politiciens ».

« Bastiat a réfuté l’économie d’État et en particulier l’économie keynésienne près d’un siècle avant Keynes. Ce dernier pensait que les dépenses publiques augmentaient la production en raison d’un multiplicateur : si le gouvernement construit un pont, les ouvriers du pont peuvent acheter du pain, puis les boulangers peuvent acheter des chaussures, etc (étrangement Keynes ne parle jamais de l’effet multiplicateur des investissements privés, ça c’est moi qui l’ajoute)

À cela, Bastiat a répondu dans Travaux publics : « L’État ouvre un chemin, bâtit un palais, redresse une rue, perce un canal; par-là, il donne du travail à certains ouvriers, c’est ce qu’on voit; mais il prive de travail certains autres, c’est ce qu’on ne voit pas ». »

A retenir : Selon Bastiat un emploi public créé, c’est un emploi privé perdu !

Ça c’est ce que dit la théorie, mais quid de la pratique alors ?

En mai 2014 je publiais ceci :

« Un article du 6 avril dernier dont le titre révélateur était « Le grand mythe de l’investissement public » suggère, d’après une étude du « Centre for Policy Studies », que l’hypothèse de la corrélation positive entre croissance économique et dépenses d’investissement public est infondée quelle que soit leur nature, les conclusions sont identiques en matière d’infrastructures ».



Donc c’est raté pour la croissance générée par l’Etat
et c’est logique, quand l’Etat grossit trop, il évince l’activité privée et l’étouffe par les charges, les impôts et la bureaucratie !!!!

A l’époque je n’avais pas commenté cette situation au-delà du principe que j’avais énoncé, vu les circonstances, je vais le faire maintenant.

Cette étude s’intéressait à 19 pays européens de l’OCDE sur une période de 15 années, de 1996 à 2011, ce qui n’est pas négligeable.

Son premier constat est plutôt surprenant : les dépenses de l’État liées à ses pouvoirs régaliens (justice, défense, ordre public) sont complétement éclipsées par d’autres activités.

  • En moyenne, 38% des dépenses des États sont affectées à la sécurité sociale,
  • 19% aux fonctions régaliennes,
  • 15% à la santé,
  • 12% à l’instruction
  • et 10% aux subventions et aux infrastructures.


Si ces chiffres s’appliquaient à la France et comme les dépenses publiques représentent (de mémoire) 57% du PIB, 10% de 57% ça fait 5.7% et encore, j’ai pris les 10 % affectés aux infrastructures (les « investissements ») et aux subventions, sans connaitre la ventilation entre ces deux postes, mon chiffre de 5.7% de PIB est alors optimiste…Mais de toute façon, il ne faut pas être très malin pour constater que l’investissement de l’Etat ne représente pas la part du lion dans le PIB, loin de là, imaginer, sur ces bases, que l’Etat joue le rôle de moteur dans l’économie nationale et dans l’activité privée appartiendra alors à un monde totalement imaginaire.  Il n’y aura que les politiciens socialistes pour le croire  et le faire savoir !



En dehors des dépenses publiques liées aux pouvoirs régaliens, à peu près toutes les dépenses de l’État ont un impact neutre ou négatif sur la croissance.

« L’étude souligne qu’en « comparant la moyenne des dépenses d’infrastructure routière des 19 pays européens sur la période 1996-2010, on ne trouve aucune preuve de l’existence d’une corrélation avec la croissance moyenne du PIB réel ». « Le coefficient de corrélation calculé entre la moyenne des dépenses en infrastructures routières en proportion du PIB et la croissance moyenne du PIB réel pour chaque pays sur la période analysée est de -0,066% ». La politique des grands travaux  n’est donc pas le remède miracle que beaucoup de politiciens et de hauts fonctionnaires nous vendent depuis des décennies ».

Si corrélation n’est pas causalité, la conclusion générale de l’étude est plausible : l’État ne peut pas encourager la croissance économique en s’accaparant plus de ressources pour lui-même. L’échange volontaire est le meilleur moyen d’allouer des ressources. La dépense publique, en distordant le mécanisme des prix, sape également les incitations disciplinant le marché ce qui aboutit nécessairement à l’affaiblissement du potentiel de l’économie d’un pays.

Conclusion : C’est raté pour le caractère « je crée la croissance » de la dépense publique…


Une autre étude, émanant du Parlement suédois cette fois, compare l’évolution des dépenses publiques des Etats membres de l’UE avec leurs résultats économiques respectifs. La conclusion est sans appel, l’augmentation du niveau de dépenses publiques est corrélée à une croissance économique plus faible et à des déficits et des dettes publiques plus élevés.

CQFD et tant pis pour la Dame Hidalgo, c’est encore une fois raté !


Selon une troisième étude réalisée par Messieurs Yann Algan, Pierre Cahuc et André Zylberberg,   la création d’un emploi public détruit, en moyenne, 1.5 emploi privé et ajoute aussi 0.3 chômeur supplémentaire…

Merde, de mieux en mieux, ça doit faire très mal aux étatistes de tous poils cette affaire, la Dame Hidalgo doit se mordre la langue !

Précisons que cette étude concernait 17 pays de l’OCDE au cours de la période 1960-2000, l’emploi public représentait, en moyenne, 16.6% de l’emploi total sur la période, il atteindra 18.8% en 2000.

Conclusions de l’étude :

  • En moyenne, l’emploi public a eu un effet d’éviction de grande ampleur sur l’emploi privé dans les pays riches de l’OCDE au cours de la période 1960-2000.
  • L’impact de la création d’emplois publics dépend crucialement du type d’emplois publics créés. Deux caractéristiques jouent un rôle prépondérant : le degré de substitution entre la production du secteur public et celle du secteur privé, et la taille des rentes offertes par le secteur public. Ceci suggère que des réformes du secteur public agissant sur ces deux caractéristiques peuvent avoir un impact important sur les performances du marché du travail.
  • Aucun élément empirique ne justifie l’idée selon laquelle l’emploi public diminue durablement le chômage. Nos résultats suggèrent même que l’emploi public accroît très significativement le chômage dans les pays où le secteur public produit des biens substituables à ceux du secteur privé et où les rentes dans le secteur public sont importantes.


Il est amusant de constater que suivant l’échantillonnage qui a été choisi par les auteurs de cette étude, la Belgique est marquée au fer rouge, en effet, elle présente la double caractéristique d’avoir un secteur public où les rentes sont importantes et qui produit aussi le plus de biens substituables (voir tableau ci-dessous).



Si je fais le point sur ce qui a déjà été dit dans cette analyse et pour faire simple, on retiendra essentiellement

  • qu’il existe des bons mythes,
  • qu’il y a des mauvais mythes qui conduisent au totalitarisme,
  • qu’il n’existe pas de corrélation positive entre croissance économique et dépenses d’investissement public,
  • que l’emploi public a un effet d’éviction de grande ampleur sur l’emploi privé.


Mais ce n’est pas tout…

Quand Anne Hidalgo vante les mérites de l’action publique, elle s’appuie encore et toujours, sans le dire, sur la sempiternelle adoration des socialistes pour une politique économique axée sur la demande or cette politique ne marche pas, l’OCDE vient de le confirmer (« la relance par la dépense publique, ça ne marche pas » disait-elle récemment), je l’écrivais ici.

Si c’était aussi simple, il suffirait de doubler les salaires et les indemnités en tous genres (chômage…), mais alors, pour récolter assez de fric à redistribuer, il faudrait encore augmenter les impôts, les charges et sans doute aussi fermer les frontières et interdire tous les transferts d’argent « non justifié » vers l’étranger. Ce régime porte un nom, il s’appelle le communisme et il a montré toute son horreur et toutes ses limites. Pas sûr que les français opteraient pour un retour vers Staline, enfin pas tous, les émules de Mélenchon voudraient bien, la CGT en France et le PTB, en Belgique, aussi !

Il n’est pas inutile de rappeler ici que la « demande » n’a pas sa place dans la fonction de production (qui détermine la croissance). La production dépend de 3 facteurs, le capital, le travail et la connaissance auxquels il faudra encore ajouter la main de l’entrepreneur qui jouera habilement de ces facteurs pour le plus grand bien de tout le monde, qui le comprend ? Personne ! (J’en parlais ici)

Dans une autre démonstration que l’on doit également au professeur Caccomo, je soulignais le fait que l’envolée de la consommation n’est pas la cause de l’amélioration de la croissance mais plutôt sa conséquence. C’est l’investissement qui est au cœur du processus de production et qui permettra des gains de productivité, la baisse des prix et les augmentations de salaire…

Ce qui précède me permet de dire que

« L’amélioration de la demande (donc la consommation) est la conséquence de l’amélioration de la croissance ».

Il serait vain d’attendre de l’argent jeté par les fenêtres (même s’il était donné au public) les bonnes conditions d’investissement pour les entrepreneurs, il faut agir en amont, changer complètement de modèle économique, et pas agir en aval en laissant les choses en leur pitoyable état.

Conclusion : La Dame Hidalgo prend le problème à l’envers, l’Europe aussi, voilà la raison de notre plongeon !




L’Europe est tuée par le dogme keynésien qui étouffe l’économie depuis des dizaines d’années, si les gens ont peur du libéralisme, c’est parce qu’il n’est pas expliqué, pas connu et pas davantage appliqué, ce qui est un comble. Si la gauche s’accroche à la « politique économique de la demande » qui implique généralement une forte taxation des revenus, une dépense publique importante, des déficits publics monstrueux, un chômage impressionnant, la multiplication des pauvres et des assistés, une forte implication des pouvoirs publics dans l’économie, peu de liberté et l’encadrement de nombreuses activités, la droite n’est hélas pas très différente.

Le professeur Guy Millière qui s’est rendu au rendez-vous de Béziers qui voulait rassembler « La Droite » les 27,28 et 29 mai dernier écrira :

« Il est clair que les principes élémentaires de l’économie de marché et d’entreprise sont mal compris de nombre de gens qui, tout en se disant de droite, se placent intellectuellement sous l’ombre portée de la gauche, et les gens présents à Béziers n’ont pas fait exception ».

« La croyance en les potentialités de l’« Etat stratège » n’a cessé de se trouver énoncée. Les propos libéraux venus de Charles Gave, Charles Beigbeder ou de moi-même n’ont guère suscité l’adhésion, sauf lorsqu’a été évoqué le poids des bureaucraties et des réglementations… »

« L’incompréhension de l’économie telle qu’elle fonctionne sur la planète touche toute la droite française, à des degrés divers, constitue une donnée préoccupante et montre à quel point l’emprise de la gauche sur l’enseignement, les médias et la culture a fait des ravages. Ces ravages à eux seuls suffiraient à me rendre très pessimiste. Ils sont très dommageables ».



Ceci confirme ce que je viens d’écrire et ce que le professeur Caccomo expliquait également et cela ne date pas d’hier. Hier soir (7 juin 2016) j’entendais François Fillon sur TF1 au journal de 20h, il se présente comme candidat plutôt libéral (ah bon, il a changé, mais le problème n’est pas là !) ce qui conduira le journaliste à lui dire :

« Vous vous décrivez comme libéral au sens économique du terme, est-ce que vous êtes sûr que les français sont prêts pour cette expérience, les enquêtes d’opinion semblent montrer exactement le contraire ».

Fillon répondra presque timidement : « C’est juste du bon-sens…»

Oui, interrompra le journaliste « Mais sur le mot, sur le concept, sur la philosophie du libéralisme… »

Fillon
ajoutera : « moi je ne suis pas un idéologue, je suis un pragmatique… je suis un libéral qui conduit à une vraie justice sociale »

C’est ce que j’appelle avoir raté une occasion d’expliquer en quoi tout ce qui a été fait depuis 30 ou 40 ans nous a conduits au désastre, et avoir raté aussi, et de manière magistrale, l’occasion d’expliquer ce qu’était le libéralisme et à quel point il avait porté la réussite économique de nombreux pays autour de nous, ce ne sont pas les exemples qui manquent. Ce n’est pas comme cela que l’on rééduquera les français, le mot est terrible, il a un côté stalinien, mais il est juste, on ne met pas à mal 50 années d’endoctrinement gauchiste en quelques mots et en 5 minutes.

Nous ne sortirons pas les peuples de l’ignorance avec de timides explications, des explications presque honteuses surtout…Fillon n’osait pas dire qu’il était purement libéral.

Triste affaire, mauvais spectacle, mauvaise perspective, ce n’est pas gagné !

Il fallait une tempête de mots, de l’ardeur, du charisme, de la conviction, il fallait gagner les cœurs, jeter ses tripes dans la batailles, Fillon devait combattre, on ne gagne pas les batailles dans la mollesse et dans la mièvrerie, la gauche le sait très bien, l’extrême droite aussi, il fallait un tribun, un homme que le public a envie de suivre, on ne changera jamais la nature humaine, c’est comme ça, on n’en peut rien. J’ai vu un homme mou et je le regrette sans être surpris, c’était un homme d’appareil, il n’est pas différent des autres politiciens qui occupent le terrain depuis si longtemps, tellement longtemps que je n’ai connu quasiment qu’eux et pourtant je n’ai plus vingt ans…

Fillon gagnera peut-être, mais rassurez-vous, il changera peu de choses, il voudra plaire à tout le monde et ratisser large, il n’aura pas le courage de faire autre chose. J’ai vu hier un homme qui a peur des mots, quand l’heure viendra, il ne faudra pas attendre de révolution de la part de celui qui devra alors se frotter aux hommes, se jeter dans les réformes et ne plus pouvoir uniquement se contenter d’aimables paroles consensuelles.

Les français n’aiment pas le « libéralisme », de nombreux européens non plus, j’entends souvent dire que « le libéralisme c'est le renard lâché dans le poulailler », voilà une remarque qui m’agace prodigieusement tellement son côté réducteur est caricatural, ensuite, qui est le renard, qui sont les poulets ? Bon, on imaginera facilement que le renard personnifiera le « puissant », le méchant patron sans doute, et que les poules incarneront les « faibles », les pôôôôôôvres travailleurs. Quel parti-pris, quelle ignorance et quelle bêtise, le monde n’est pas binaire, les socialistes ne savent apparemment compter que jusqu’à « 1 » !



Pourtant s’opposer au libéralisme, c’est renoncer à ses propres libertés et à une partie de ses droits que l’on délèguera (ou abandonnera) alors à des politiciens qui vont agir à notre place. L’expérience a montré depuis longtemps que ceux-ci n'agiront ni dans notre intérêt, ni dans l’intérêt général mais qu’ils agiront plutôt dans leur intérêt avec la force coercitive de la loi qu’ils auront eux-mêmes créée, ce qui n’arrangera rien, au contraire !

De toute manière, le débat est mal posé, il est seulement doctrinaire, la réalité économique ne tourne pas uniquement autour de ce concept étriqué du « puissant » et du « faible » et puis, s’il se résumait à ça, transférer la « puissance » d’un groupe d’individus au monde politique n’apportera aucune solution, on aura simplement déplacé le problème sans le résoudre.

« Il n’y a pas là de lutte des « puissants » en tant que riches contre les « faibles » en tant que pauvres » nous dira Jean-Louis Caccomo, « C’est un combat de toujours entre les spoliateurs parasites (les hommes de l’État qui abusent du pouvoir) et les véritables créateurs de richesses (les hommes libres et responsables qui créent des richesses) ».

« Il existe, en effet, une asymétrie fondamentale entre les « puissants », en tant que détenteurs du monopole de la violence légitime, et les « vulnérables » en tant qu’individus protégés par leurs seuls droits que les hommes de l’État ont trop vite fait de bafouer. Car il n’y a pas plus grand péril que d’être protégés par ceux qui ont le pouvoir de nous soumettre ; et que d’être dépendants de ceux qui ont le pouvoir de nous spolier ».

Voilà des paroles sages à méditer et à comprendre, elles conduiront à de meilleurs choix !

En l’état, le socialisme et la bureaucratie tuent la France et l’Europe, les gens craignent le libéralisme, allez comprendre, les anglais ont peut être compris, « ce qui chagrine les Britanniques tient plutôt au spectacle du désordre continental. La contribution nette qu’ils versent au budget de ce Moloch bureaucratique n’est pas non plus pour leur plaire. Familiers des œuvres d’Orwell et Huxley, cette sorte de dictature technocratique molle prétendant faire notre bien leur apparaît pour ce qu’elle est : un système qui, à Bruxelles et à Francfort, échappe peu à peu au contrôle des citoyens ».

Alors dans 15 jours ils claqueront sans doute la porte de l’Union européenne, je l’espère, il faudra ça pour ébranler « l’Europe des Peuples », la seule qui me plait, la seule que j’aime, et sortir enfin de cette torpeur qui lentement nous assassine.

Vite donnez-moi un micro, j’ai tant de choses à dire !



PS : un ami m’écrivait ceci, c’est très bon, ça colle à mon sujet et c’est à méditer.

Il y a quatre façons de dépenser de l'argent :

  • dépenser son propre argent pour soi-même (on fait attention au prix et à la qualité),
  • dépenser son propre argent pour autrui (c'est le syndrome du cadeau de mariage, on fait attention au prix mais on est moins regardant sur la qualité en achetant du " chic et pas cher")
  • dépenser l'argent d'autrui pour soi-même (c'est le syndrome de la note de frais, on fait très attention à la qualité mais pas trop au prix) 
  • dépenser l'argent d'autrui pour autrui (c'est la pire, et c'est ainsi que l'État dépense l'argent en gaspillant outrageusement sans aucun état d'âme et en se contrefoutant complètement de la qualité et du prix ! Bien au contraire plus la qualité est mauvaise et le prix élevé et plus il y a de marge pour de la corruption !