La société des menteurs

l’homme est bon par nature mais que c’est la société qui le corrompt

Posté parATB le 26 Août 2011

Le socialisme est plutôt rousseauiste, il considère l’homme comme naturellement bon. JJ Rousseau pensait, en effet que, l’homme est bon par nature mais que c’est la société qui le corrompt. Récapitulons ici rapidement le débat philosophique sur la nature profonde de l’homme ; les naturalistes le considèrent comme bon par nature, les autres ne lui trouvent pas de nature déterminée et les derniers, peut-être plus réalistes, décrivent la double nature de l’homme, empirique, faite de pulsions, de désirs animaux et qu’il faut canaliser par l’éducation et l’apprentissage de la vie en société. Ici l’homme est plutôt mauvais par nature.

La position de Rousseau est amusante et contradictoire, parce que si la société corrompt l’homme, elle n’existe pas par elle-même, elle est œuvre humaine et n’a pas de personnalité propre. L’homme se corrompt donc lui-même au travers de sa création. A y regarder de plus près c’est donc que sa nature n’est pas si bonne que ça.

Le collectivisme socialiste joue pourtant sur cette conception de la nature humaine finalement mal interprétée. Si l’homme est bon et que la société le corrompt, il faut changer la société. En corollaire de cela, l’individu n’est plus rien, la société, le collectif est tout. Il faut donc agir sur le collectif pour influencer l’homme et fonder une société plus juste. Il s’agit là d’une véritable négation de l’homme au profit d’un collectif virtuel idéalisé. On sait maintenant que cela mène à la dictature communiste, parce que ce collectif virtuel n’existe pas. C’est un fantôme derrière lequel se cachent d’autres hommes, des vrais, de chair et de sang qui ne sont pas meilleurs que ceux qu’ils prétendent diriger. C’est une imposture totale !

Dans le modèle qui précède, ces dirigeants devenus intouchables constituent alors un véritable appareil sacralisé dans lequel la personnalité de chacun se fond totalement en un être immatériel et imaginaire. Maintenant, ce ne sont plus de simples hommes, ils incarnent la raison et le savoir, ils incarnent l’Etat, ils ne nous écoutent plus, ils sont devenus fous, ce sont des Dieux, ils ont tous les droits !

Notre démocratie ne déroge pas à cette règle, parce que nous sommes soumis à une particratie toute puissante et tentaculaire qui se moque éperdument des désirs d’un Peuple qu’elle fait semblant d’écouter. Nous ne sommes associés à rien, ils n’entendent pas nos cris, ils n’entendent pas nos pleurs, ils ne nous voient même pas parce que nous sommes trop petits, si petits que nous n’en valons plus la peine.

Lorsqu’ils parlent on ne les comprend pas, ils parlent une autre langue, une langue de bois, ils sont loin de nous, loin de nos préoccupations et loin de nos cœurs. Ils sont dans un autre monde, celui de leur certitude, de leur grandeur et du mépris dans lequel ils nous tiennent.

« Au peuple gouverné s'oppose le maître gouvernant quand le contrat social est un contrat de soumission et non un contrat d'association. Les relations politiques se réduisent alors à de purs rapports de force ».

Article 
Il faut déboulonner ces Dieux de pacotille et rendre aux populations le droit de se gouverner elles-mêmes.