De la certitude à l’incertitude et de l’incertitude à la certitude

Non, ce n'est pas un essai philosophique

Posté par ATB le 6 Août 2012

Je vous rassure tout de suite, je ne compte pas développer un raisonnement philosophique compliqué sur la certitude ou sur l’incertitude, je voudrais simplement vous montrer que, pour tout homme, le chemin qui passe par l’adolescence et qui conduit à la maturité vous enlève d’abord vos certitudes pour vous les rendre ensuite. En un mot ; notre première impression est souvent la meilleure parce que la connaissance ou l’expérience  viennent souvent confirmer plus tard nos intuitions d’origine. Une bonne intelligence est d’abord intuitive avant d’être livresque, je l’ai souvent dit !

Nos premières questions étaient principalement celles-ci ; Dieu existe-t-il ou n’existe-t-il pas, où se situent le bien et le mal, quel est le sens de la vie, quel choix faire entre la doctrine, le dogme, l’utopie ou le réalisme, nos démocraties modernes servent-elles d’abord les hommes ou servent-elles plutôt ceux qui les conduisent, que reste-t-il de nos Libertés et où sont nos servitudes, la vérité éclaire-t-elle encore nos pas ou, est-ce plutôt la turpitude ou l’imposture qui nous guident sournoisement et malgré nous, le socialo-communisme est-il meilleur que le libéralisme…

Nous pensons tous pouvoir répondre très vite à ces questions essentielles et d’ailleurs nous ne nous en privons pas au risque de nous tromper, nous changeons aussi parfois d’avis en cours de route puis, plus souvent encore, nous revenons à nos anciens choix. Notre flair avait devancé la connaissance, mais la connaissance était utile à notre paix intérieure, il fallait la connaissance pour nous enlever les doutes. Notre intuition, notre curiosité, notre bon-sens nous guident dans l’acquisition de la connaissance, source du bonheur et de l’émancipation des hommes. Mais, ce que nous visons n’est finalement pas la connaissance mais seulement la certitude (Bertrand Russell).

Pendant que je vous dis ça, je tombe sur un texte étonnant de Hans-Hermann Hoppe qui évoque à la fois Ludwig von Mises et Ludwig Lachmann.  En voici le titre ; « On certainty and Uncertainty » ou, en français ; « De la certitude et de l’incertitude ». 

La vie est curieuse tout de même, je me lève un matin avec un  titre pour un nouveau texte en tête, je réfléchis, je commence à formater ma pensée, à essayer de coller le réel à ce nouveau thème auquel je crois et auquel je tiens déjà pour l’avoir imaginé tout seul, dans mon coin. Ce titre est comme mon enfant, il est ma création, je me l’approprie immédiatement, il me plaît, je ne veux pas le perdre et une force inexorable, incontrôlable me pousse maintenant à vouloir bâtir toute une réflexion  autour de lui. Le perdre serait perdre quelque chose d’essentiel, il est la lumière qui surgit des ténèbres, il devient le guide, le ciment de ce texte à venir que je ne connais pas encore et qui devra inéluctablement surgir du néant pour donner sa dimension et son sens à ces quelques mots qui ont tout à coup enflammé mon cœur et mon esprit. Les idées, les mots se bousculent déjà, c’est le chaos dans ma tête, je saute sur mon ordinateur, j’ouvre plusieurs écrans sur Internet pendant que j’écris, je réfléchis à pleine vitesse, j’organise, je canalise mon inspiration, je fabrique la trame de mon texte, je cherche des références d’un œil pendant j’écris de l’autre (c’est possible !!!) et soudain je vois ce titre qui ressemble tellement au mien, il est là, près de moi, il me nargue, il me charme, il me dit ; viens par ici, regarde ce qu’il y a là, à côté de toi, sers toi, informe toi, nourris ta curiosité, ta soif de comprendre, vois ce que d’autres ont écrit, fabrique ta propre réflexion sur ce qu’ils ont dit, ajoute seulement un mot nouveau, un seul mot nouveau à leur analyse, à leur cogitation, tu prouveras alors que tu auras compris et tu mériteras ensuite ta place auprès d’eux. L’incertitude ou le doute et, en face, la certitude, tout nous y renvoie, me voilà de nouveau au pied du mur. La certitude de réussir et la crainte de faillir…je choisi la certitude, je fonce, je me jette à l’eau  et hop, c’est parti, je me lance dans cette nouvelle lecture et me mets à dévorer ce texte de 41 pages. 

Au fil de ma lecture je trouve rapidement des affinités avec ces hommes que je ne connaissais pas et dont je n’avais pas même imaginé l’existence. Qui sont-ils, ces Mises, Lachmann et Hoppe ?

La vie est étonnante, elle est aussi pleine de surprises simples à votre portée immédiate, seul, assis sur une chaise face à un ordinateur connecté à Internet. Elle n’est pas belle la vie !

J’apprendrais immédiatement que Mises et Lachmann sont des économistes autrichien et allemand appartenant à l’école autrichienne d’économie qui défend le capitalisme et le libéralisme classique et à laquelle appartient également Friedrich Hayek, plus connu, qui inspira Margaret Thatcher et Ronald Reagan notamment. Quant à l’auteur, Hoppe, c’est un philosophe et économiste américain d’origine allemande appartenant à la même école autrichienne, mais sous un volet anarcho-capitaliste ou libertarien qui considère l’existence de l’Etat comme illégitime ou inutile. Quel bonheur, me voilà en terre de connaissance et d’amitiés, nul doute que si l’auteur avait été un gauchiste effréné, mon expérience ce serait arrêté là, en un seul clic de souris, je connais suffisamment cette gauche imbécile pour ne pas avoir à relire les âneries qu’elle professe. Mais, ici, c’est autre chose, du plaisir, rien que du plaisir. Pourquoi s’en priver ?

Je vais passer sur la discussion à propos de la certitude ou de l’incertitude absolue qui pour utile qu’elle soit n’est pas nécessaire à la présente discussion. La certitude complète éliminerait en fait toute nécessité de quelque connaissance que ce soit, mais nier la certitude parfaite n'implique pas forcément l'incertitude parfaite. C'est par rapport à l'incertitude que la certitude se définit. Nous sommes tous d’accord, fin du débat.

L’intérêt du texte de Hoppe réside plus dans l’opposition qui existe entre Lachmann et les autres sur la méthode appropriée à l'étude de l'action humaine : «  C'est là que Knight (économiste) et Mises seraient fondamentalement en désaccord avec Lachmann. Alors que Knight et Mises affirment que de la reconnaissance du fait que l'homme est un être agissant, capable d'apprendre, il ne s'ensuit pas que tout ce qui concerne les actions humaines à venir doive être considéré comme inconnaissable —en fait, ils auraient considéré cette conclusion-là comme contradictoire— mais seulement que l'on doit admettre qu'au sein même des sciences sociales, il existe deux branches catégoriquement différentes : d'un côté celle de la théorie, apodictique et a priori (l'économie politique), et de l'autre celle de l'histoire et de l'activité d'entrepreneur.

Lachmann et ses partisans concluent précisément ce qui suit :

(l) qu'il ne peut exister aucune théorie économique capable de faire aucune prédiction, que l'ensemble des sciences sociales n'est faite que d'histoire et que "les économistes doivent confiner leurs généralisations au passé connaissable'’ ; et

(2), que toutes nos prédictions concernant l'action humaine, que nous devons hasarder tant bien que mal, ne sont rien d'autre que des paris faits à l'aveuglette, et que "l'homme dans sa vraie humanité", comme Lachmann le cite avec approbation chez Shackle, "ne peut pas faire de prévisions ni en être l'objet". »

Lachmann est un historiciste, ce qui est un comble pour un libéral puisque selon Karl Popper, le marxisme est l’historicisme le plus abouti, voilà notre ami Lachmann en bien triste compagnie !

Pour faire simple Lachmann s’interdit de toute projection dans l’avenir des expériences passées, ce qui l’amènera également à la croyance d’un univers kaléidique, imprévisible, caractérisé par le changement désordonné. Il est, à ce propos, amusant de constater que l’on parlera parfois également de la  kaléidique keynésienne, comme quoi Keynes (qui inspire les politiques économiques de la gauche) et Lachmann, économistes opposés, peuvent-ils, étonnement, se rejoindre. Vive le chaos !

Voici comment Ludwig von Mises, le plus grand critique de l'historicisme, caractérisait cette doctrine :

"La thèse fondamentale de l'historicisme est la proposition suivant laquelle […] il n'y aurait pas de connaissance autre que celle fournie par l'histoire […] L'historiciste honnête devrait dire : 'Il n'y a rien que l'on puisse affirmer à propos de l'avenir. Personne ne peut savoir quels effets une politique déterminée aura dans l'avenir. Tout ce que nous croyons savoir est la manière dont des politiques semblables ont marché dans le passé. A condition que toutes les conditions pertinentes demeurent inchangées, nous pouvons nous attendre à ce que les effets à venir ne soient pas très différents de ceux du passé. Mais nous ne savons pas si oui ou non ces conditions pertinentes vont demeurer inchangées. Par conséquent, nous ne pouvons pas faire le moindre pronostic sur les effets — nécessairement à venir — d'aucune mesure considérée. C'est à l'histoire du passé, non à celle de l'avenir que nous avons affaire'’

C’est bien ce que je disais, selon la théorie de Lachmann, la possibilité d’apprendre du passé serait sans effet sur l’avenir, partant de là, on repartirait à zéro lors de chaque nouvelle période sans qu’aucun enseignement du passé ne puisse être tenu en compte. Bizarre, bizarre comme théorie, selon moi, les mêmes causes produisant les mêmes effets, je dirais que Lachmann est un libéral utopiste, un curieux animal qui justifierait ou expliquerait presque la persistance du socialisme (nous y voilà !) 

En effet, seuls les échecs passés du socialisme ou du communisme expliquent la nécessité du rejet absolu de ce système absurde, totalitaire et sanguinaire. Nous ne pouvons pas croire que chaque expérience socialiste exige une explication différente. Les socialistes doivent être des lachmanniens qui s’ignorent puisqu’ils s’entêtent à appliquer des politiques économiques dont il est prouvé (sauf pour eux !) qu’elles n’ont jamais correctement fonctionné dans le passé. Cette croyance curieuse (l’incertitude radicale) entraîne qu’on ne pourrait jamais connaitre, à l’avance, les effets des politiques publiques.  Ce qui est, évidemment, grotesque !

Une question me taraude l’esprit ; Comment un type comme Lachmann, familier de Mises et de ses écrits, a-t-il pu commettre une erreur de logique si élémentaire qu'il n'ait pas su comprendre que ce n'est pas parce que les hommes sont capables d'apprendre que tout ce qu'il y a à savoir sur les actions humaines à venir serait inconnaissable ?

Hoppe précisera d’ailleurs : « De même, je ne pourrai peut-être pas prédire si, ou quand, une expérience socialiste particulière va être entreprise, ou abandonnée. Et je ne pourrai jamais non plus prédire l'ensemble des traits particuliers de chacune des expériences en question. Tout cela peut être affecté par l'apprentissage. Mais peu importe tout ce que les gens auront pu apprendre et comment ce qui leur tient lieu d'information influence leur version particulière du socialisme, moi je pourrai toujours prédire, avec une certitude absolue que, aussi longtemps que c'est bien à du socialisme que nous avons affaire, tout calcul économique sera impossible, et que des gaspillages permanents des moyens de produire s'ensuivront nécessairement : parce que cette conséquence-là est déjà logiquement impliquée dans ce qu'est, essentiellement, le socialisme. »

Et pan, en plein dans le nez des socialistes !

Rappelons que Hoppe est aussi un économiste, n’en déplaise aux collectivistes et autres bobos qui empoisonnent éternellement le débat de leur stupide croyance dogmatique. Ouvrez les yeux les gars ; le socialisme est une aberration, il ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais, sauf à envoyer des élus parasites nous pourrir l’existence !

Pour en finir avec Mises et Lachmann, leur opposition réside dans leurs conclusions diamétralement différentes quant à la nature de l'incertitude humaine. Alors que pour Mises le produit de la méthode de la compréhension est une incertitude "modérée", pour Lachmann c'est d'une incertitude "radicale" dont il s'agit.

Par extension, les socialistes, non contents d’être seulement socialistes, seraient-ils également lachmanniens ou le seraient-ils plutôt à l’image de monsieur Jourdain (Le Bourgeois gentilhomme) qui pratiquait la prose fièrement et en toute inconnaissance de cause ?

A mon avis, chez les socialistes et en ce domaine, il y a plus du monsieur Jourdain, la réussite commerciale en moins et c’est important de le dire, que de connaissance ou de compréhension de l’économie. Les socialistes sont des utopistes, ignorants et dictatoriaux, qui, s’ils avaient compris les réalités de l’économie et du monde entrepreneurial, ne seraient plus socialistes, à moins, bien sûr, d’être aussi des opportunistes. Ce qui n’est largement pas à exclure, la politique (politicienne) étant une fin en soi et tous les moyens étant bons pour atteindre les objectifs de pouvoir qu’on préfèrera surtout ne pas partager avec de nouveaux venus !

Première certitude confirmée : Le socialisme est un échec total, toujours et partout.

Si le socialisme est une utopie, un dogme, une idéologie, une théorie fumeuse, bancale, un mythe destructeur ou une illusion, le libéralisme n’en est pas pour autant une idéologie contraire ou opposée comme on le prétend trop souvent. Une idéologie est une construction à priori, élaborée, construite en amont et au mépris des faits, c’est le contraire de la science nécessairement empirique qui se nourrit de l’expérience et qui est capable se remettre en cause systématiquement.

Le libéralisme, quant à lui, est à l’image de la science, il est empirique et repose sur l’analyse des faits, il constate simplement ce qui est et ne prétend pas imposer une règle abstraite, théorique, définitive et immuable au genre humain. Il ne veut pas remodeler l’homme ou la société à son image, il ne veut pas davantage les étouffer, les contraindre ou les oppresser parce que le libéralisme n’est ni une fin en soi, ni un devenir idéalisé comme l’est le socialisme, il n’est qu’un moyen mis à la disposition des Peuples pour qu’ils se gèrent au mieux de leurs intérêts. Vous pouvez aussi, à ce propos, lire ou relire Jean-François Revel dans « La Grande Parade ».

Or si le socialisme qui représente la gauche est un dogme et que le libéralisme qui est assimilé à la droite, est un réalisme, le centre politique censé se trouver entre les deux n’existe pas parce que le premier et le deuxième évoluent dans des mondes parallèles et qu’il est bien connu que les parallèles ne se rencontrent jamais…sauf pour les socialistes sans doute !

Donc être au centre ne signifie rien parce que le centre est utopique comme l’est le socialisme. Si le centre est mou par nature, il ne représente pourtant aucune idée réelle parce qu’il est impossible de concevoir un juste milieu entre le bien et le mal comme il est impossible d’imaginer un juste milieu entre l’efficacité et l’inefficacité. Sortir du bien conduit au mal et sortir de l’efficacité conduit à l’inefficacité, tout simplement. Une société digne de ce nom doit uniquement défendre le bien et l’efficacité des actions humaines. Il n’y a pas de compromis possible. La Liberté est la seule issue et la Liberté est enracinée dans le libéralisme qui n’est ni à gauche, ni à droite, ni au centre mais uniquement attaché au bon-sens. 

Le dépassement de soi est toujours nécessaire, il est inévitable, il est un excès incontournable, indispensable à toutes les activités humaines. Que serait le monde de l’entreprise, du sport, de l’enseignement, de la recherche scientifique sans la quête éternelle du succès et de l’exception. Il faut être excessif pour réussir, une civilisation qui rejette ce principe régresse inévitablement. L’Europe crève, en voilà la raison !

Ceci me fait penser à une histoire. Quand j’étais petit, je lisais l’hebdomadaire « Pilote ». Je m’amusais toujours énormément à la lecture de la première rubrique ; « Les Dingo-dossiers ». Un jour et, dans le cadre de cette rubrique, les dessinateurs avait imaginé de croiser entre eux divers animaux, ce qui avait donné lieu à des croquis et à des noms inventés assez amusants. Je ne me souviens que de deux d’entre eux ; le croisement entre une abeille et une mouche et celui entre un sanglier et un cochon. Le premier avait donné naissance à « l’abouche », le second au « sanglichon », dessins à l’appui. J’en rigole encore.
Eh bien, selon moi, si le libéralisme est un réalisme, le socialisme une utopie, le centre est l’abouche ou le sanglichon du règne animal rapporté à la politique, il ne manque que le dessin, mais il n’existe pas davantage que ces animaux inventés de toutes pièces !

Pour conclure, être au centre c’est être au milieu de tout, n’avoir d’idées tranchées sur rien, c’est par exemple ne pas être pour ou contre la peine de mort ce qui correspond à vouloir un assassin à moitié mort ou à moitié vivant, ce qui revient au même, mais ne correspond à rien. La gauche est opportuniste et démagogique, le centre l’est aussi, mais un peu moins, c’est juste une question de mesure. Un jour on me demandait ce qui déterminait un chef d’entreprise, j’ai répondu : la capacité de réagir, de choisir vite avec une forte capacité à rebondir en cas d’erreur. La vie est d’abord un choix, ce que les politiques molles ne savent pas faire, choisir, décider. Rappelez- vous ; la Commission européenne qui planche depuis 30 ans sur le  brevet européen, pourquoi pas 100 ans, grotesque et honteux !!!

Il faut être excessif pour réussir, avancer, la civilisation progresse sur des choix clairs, elle progresse grâce à l’intelligence, à la force, à l’imagination, au travail acharné et au courage d’une minorité. La mollesse c’est tout le contraire, elle caractérise l’échec, l’ignorance, la lenteur, elle est incapable de choisir, elle préfère fuir le choix ou l’éviter. La gauche et le centre sont également lâches, ils ne sont pas seulement mous et opportunistes.

Revel écrira en 1992 : « L’Histoire est faite par des individus particuliers, non des processus abstraits. »

Deuxième certitude confirmée : la gauche est une utopie, le centre l’est aussi. 

En Belgique les communales approchent, c’est la grande chasse aux voix, on voit des nouvelles têtes sur les listes, il faut ratisser large, occuper le terrain, les partis ont besoin de gogos. C’est bien connu, chacun préfère voter pour un pote, mais finalement les voix profitent toujours aux mêmes parasites, les têtes de listes et curieusement les derniers de listes (je ne sais plus trop pourquoi). C’est un véritable jeu de dupes qui tire le pays vers le bas.

Dans la partie francophone du pays, le MR, soi-disant à droite et libéral, est une alliance des PRL, PFF, FDF, MCC qui est si peu libérale que même le mot libéral n’est plus repris dans le nom du parti. Déjà tout un esprit !

Il n’existe pas de parti de droite libérale en Europe, l’Europe baigne en plein gauchisme, l’idiotie, l’ignorance, l’arrogance, l’opportunisme, la cupidité et la corruption des élus mènent le jeu. C’est lamentable.

Ce qui nous perd, c’est justement l’opportunisme de chacun qui joue le jeu des partis en place pour avoir une part du gâteau. Cette clique de politicards ratés (dont on nous dit qu’ils sont des génies) qui n’a jamais rien fichu de sa vie, hors la « politique », et qui prétend tout savoir et nous gérer est une calamité.
Le nivèlement par le bas tue l’Europe, la politique est le lieu du petit rendez-vous des arrivismes mesquins et particuliers de gens sans vues à long terme, sans compréhension et sans idéal, à part celui de servir sa petite carrière. Les « ringards dégénérés de l’Ouest » nous dirigent (dixit Mandrake sur Dreuz), avec de telles nullités on n’ira pas loin.

La Belgique applique la proportionnelle, la droite (qui n’existe pas) doit composer avec les autres. Le mal belge, pour l’économie qui est essentielle, est l’abandon de nos libertés d’entreprendre par une fiscalisation excessive et par le rejet systématique du respect du gout du risque par les politiques. Les PME, les indépendants sont l’objet d’une chasse aux sorcières qui s’accentue avec le nouveau gouvernement alors qu’ils représentent les clés du succès. Je connais ça depuis plus de 30 ans alors que j’étais déjà un jeune chef d’entreprise et cela empire diablement. Les classes moyennes sont lessivées, plus personne ne veut entreprendre parce que nous nous sentons volés par un système qui vit pour lui-même. Le mensonge est permanent dans la classe politique (JF Kahn en a fait un bouquin), la démagogie est omniprésente et le socialisme finalement ne fait que desservir le Peuple. Il faut appeler un chat, un chat et cesser de tourner autour du pot. L’Europe sombre du rejet des Libertés et de l’adoption du dogme socialiste ou social-démocrate. Un jour quelqu’un me reprochait un manque de maturité parce que « je flinguais le MR ce qui desservirait la droitisation possible chez les libéraux ». Ah bon, pourquoi, La maturité ne serait-elle pas justement celle qui consiste à dire la vérité ?

Mais dire la vérité c’est un peu colporter la mauvaise nouvelle et malheur au porteur des mauvaises nouvelles et ça, ce n’est pas neuf !

Dans la Grèce antique on mettait à mort le porteur de mauvaises nouvelles, chez nous il subira un lynchage médiatique ou il sera plus simplement écarté de toutes les tribunes (pas d’accès aux médias). On l’obligera sinon à se taire au moins à ne pas être entendu. Quelle est belle notre démocratie !

Malgré cela, je suis et je resterai pourtant un adepte de la vérité, le mensonge permanent est abominable, contre-productif et anti-démocratique. La dictature des partis vit et survit de ses mensonges. JF Revel me rejoint sur ce point (aussi !), il dira : « la liberté se nourrit de vérité et d’honnêteté autant que la tyrannie vit sur les mensonges et l’escroquerie.”

Notre particratie est donc une tyrannie dirigé par des escrocs et ce n’est pas moi qui le dis, merci JF Revel !!!

Emile Zola n’aime pas le mensonge non plus, il écrira : « C’est de la connaissance seule de la vérité que pourra naître un état social meilleur ».

Nietzsche dit aussi que l’on mesure la force d’un esprit à la dose de vérité qu’il peut supporter.
Revel, Zola, Nietzsche prônent la vérité, les « ringards dégénérés de l’ouest » préfèrent le mensonge, moi j’ai choisi mon camp et vous ?

A lire aussi « Menteurs » de JF Kahn ici 

Troisième certitude confirmée : les politiciens sont des menteurs et des parasites.

Avant de poursuivre et pour illustrer cette 3em certitude, voici une petite blague qui fera l’unanimité, enfin presque… :

Un jour, un fleuriste se rendit chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux. Après sa coupe, il demanda combien il devait. Le coiffeur répondit : C'est gratuit, je fais du bénévolat cette semaine. Le fleuriste s'en alla tout content.

Le lendemain, en ouvrant sa boutique, le coiffeur trouva à sa porte une carte de remerciements et une douzaine de roses.

Plus tard, c'est le boulanger qui se présenta pour se faire couper les cheveux. Quand il demanda à payer, le coiffeur lui dit : Je ne peux accepter d'argent, cette semaine, je fais du bénévolat. Heureux, le boulanger s'en alla tout content.

Le lendemain, il déposa à la porte du coiffeur une douzaine de beignets, avec un mot de remerciements.

Puis, ce fut le député du département qui se présenta. Lorsqu'il voulut payer, le coiffeur lui répondit : Mais non, cette semaine c'est gratuit, je fais mon bénévolat ! Très heureux de cette aubaine, le député quitta la boutique.

Le lendemain, quand le coiffeur arriva pour ouvrir, une douzaine de membres du parlement attendaient en ligne pour se faire couper les cheveux gratuitement...

Voilà, la différence fondamentale entre les citoyens de ce pays et les politiciens qui nous gouvernent.


Et il parait que dans la file,

il y avait même...des CHAUVES !!!!!!!......


J’en reviens maintenant aux socialistes, champions du dogme étatiste et fossoyeurs de l’économie.

En France, le très médiatique Montebourg, ministre du redressement productif (faut être un rouge pour inventer une fonction comme celle-là) déclara tout de go, à propos de PSA : « Nous n’acceptons pas en l’état le plan développé par PSA…nous allons demander à PSA de justifier la situation qui est celle-ci….. Et, ensuite d’ouvrir un dialogue social que le premier ministre  a exigé comme devant être exemplaire et permettant d’examiner, y compris toutes les alternatives les plus loyales. La France a un avenir automobile mais il faut que nous prenions les bonnes décisions, toutes les stratégies, les solutions seront sur la table de la République, nous les examinerons lorsque nous y verront clair et que nous pourrons partager le diagnostic de la situation de PSA »

On remarquera tout de suite la logique implacable de ce ministre socialiste qui déclare que les solutions seront sur la table de la République et qu’il les examinera lorsqu’il y verra clair !!! 

Selon moi, qui ne suis ni un politicien, ni un avocat, mais un chef d’entreprise diplômé en économie, je dirais plutôt qu’il conviendrait d’abord d’examiner les solutions avant d’y voir clair. Comment pourrait-il voir clair dans des solutions qu’il n’a pas encore examinées ??

Bon, nous le savons, les socialos n’en sont pas à une ânerie près. Ils ne comprennent rien, ni à l’entreprise, ni à l’économie, ni au bon-sens. Il n’y a que leur utopie imbécile qui les passionne, quitte à mettre la France et toute l’Europe en faillite…ce qu’ils font d’ailleurs, sans se gêner !

Vu l’attitude du ministre, on pourrait penser que l’Etat français est actionnaire de PSA, mais pas du tout, sinon au travers de la très modeste participation de la Caisse des Dépôts Consignations qui détient 2.14 % du capital. Bref Montebourg fait du vent, il critique le groupe automobile français en termes acerbes en sorte que Thierry Peugeot est monté au créneau pour fustiger ce fringant ministre à la langue bien pendue. Il dira : « Nous sommes prêts à accepter la critique, mais il y a des limites"... "C'est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé" Article . En attendant le cours de bourse de PSA a fondu après les brillantes interventions de ce ministre du redressement productif doctrinaire qui ne comprend rien au marché et à la liberté d’entreprendre (qu’il déteste).  Même le Président Hollande s’en était pris à PSA en déclarant le plan de restructuration, « en l’état inacceptable et qui devait être renégocié ». Que va-t-elle faire cette équipe d’incapables à la tête de l’Etat, elle  va nationaliser Peugeot. Quelle alternative ont-ils ces génies socialistes, à part apprendre la politesse et le bon-sens ? Des nazes, rien que des nazes, moi je vous le dis !

Mais comme le dit Guy Millière sur Dreuz.info : « Les socialistes sont en général des gens constants. Ils ont des idées ineptes, mais ils tiennent à leurs idées. Ils aiment les pauvres, et ils les multiplient, ce qui est, de leur part, une preuve d’amour. Dès lors qu’une fois multipliés les pauvres continuent à voter socialiste, on ne voit pas pourquoi les socialistes se priveraient de multiplier les pauvres : il faut des électeurs pour être élu, non ?

On pourrait dire, certes, que les socialistes prennent leurs électeurs pour des imbéciles, mais on doit constater qu’ils ont raison : l’imbécile, quand on le prend pour un imbécile, approuve, montrant ainsi qu’il est effectivement un imbécile. Les électeurs socialistes, c’est un fait, approuvent les socialistes, sinon ils voteraient pour d’autres gens que des socialistes. » Article Dreuz .

Cela étant dit, ce qui vaut pour la France vaut aussi pour la Belgique, donc, après ce petit tour par la France rouge, qu’en est-il, maintenant, de la Belgique rouge-arc-en-ciel ?

Le gouvernement fédéral a annoncé vers la mi-juillet, un plan de relance de 40 mesures. A défaut de trouver ce plan et toutes ces mesures de manière exhaustive sur le Net ou sur le site du Premier Ministre, j’ai écrit à son service aujourd’hui pour en obtenir une copie. Nous verrons bien !
En attendant voici ce que « L’Echo » en dit:

  1. la réduction de cotisations patronales sur les trois premiers emplois d’une PME. 

  2. Le gouvernement va également simplifier le droit de la faillite, afin de conforter un peu le statut de ceux qui prennent les risques inhérents à toute entreprise.

  3. Le bonus emploi (réduction des cotisations sociales personnelles) est augmenté afin de relever le salaire net des travailleurs (Avec un salaire de 1.400 € bruts/mois, on gagnera ainsi 68 € nets/an de plus – note de ATB, 5.66 euros/mois, chouette !!!) 

  4. la pension minimum d’un travailleur indépendant (taux ménage) sera portée au niveau de celle d’un salarié à partir du 1er janvier, soit une hausse de 22,64 € (re-chouette !!!). 

  5. La sécurité sociale subsidiera 10.000 stages en entreprises, dans l’espoir qu’ils servent de"tremplins vers le monde du travail". 

  6. Les baisses de charges patronales sont accentuées pour l’engagement de jeunes peu scolarisés : elles passeront de 1000 à 1500 euros pendant huit ou douze trimestres, selon le niveau de scolarité. 

  7. Réductions de charges pour les personnes de plus de 55 ans.

  8. Dans l’HORECA : Une réduction de cotisations de 500 €/trimestre (800 € pour les moins de 26 ans) sera accordée pour cinq travailleurs à temps plein, actifs dans une entreprise de moins de 20 personnes. 

  9. Le gouvernement a décidé de débloquer 50 millions pour financer l’engagement de 800 personnes dans le secteur de la santé.

  10. Les importateurs ne devront plus déposer une garantie TVA, lors de l’arrivée de produits extra-européens. 

  11. Actuellement, la Belgique injecte 1,99% de son PIB en recherche et développement. D’ici 2020l’objectif est d’atteindre 3%.

A vous de juger de la portée réelle de ces mesures, pour moi, il s’agira, comme toujours d’emplâtres sur une jambe de bois. C’est tout le système qui doit être réformé, il faut inverser la tendance en baissant de manière drastique les impôts, toutes les taxes et toutes les charges, il faut une déréglementation généralisée dans tous les domaines pour stimuler l’envie d’entreprendre plutôt que de la punir. Il faut totalement changer de culture et regarder les chefs d’entreprises comme des héros et plus comme des profiteurs. L’emploi est dans les PME, je l’ai souvent dit et écrit, les chefs d’entreprises n’ont AUCUN besoin de l’Etat, c’est l’Etat qui a besoin d’eux. Arrêtons d’inverser les valeurs, les besoins et les nécessités. Nous nageons en pleine ineptie !

D’ailleurs les gouvernements européens sont, pour la plupart, des INAPTOCRATIES (source ; Internet), c’est-à-dire un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société, les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle.

Que c’est bien dit, vous ne trouvez pas, certainement pas politiquement correct, mais très bien décrit !
Que veut encore faire notre « gouvernement catastrophe » ; Baisser minablement quelques charges, aider aux dépôts de bilan (on se fout de qui ?), donner quelques clopinettes aux pensionnés indépendants (22.64 € !!!), ce n’est pas un bonnet d’âne qu’il mérite ce malheureux gouvernement de minus mais un bon coup de balai général pour le bouter dehors. Il faut qu’il arrête d’urgence de nuire à nos Libertés et à notre développement économique. On peut rêver !

Petercam, le groupe financier belge estime que « La Belgique restera engluée dans le malaise économique au cours des prochains trimestres » Article RTL 
L’activité économique est en net recul depuis le deuxième trimestre 2012, il faut concentrer ses efforts sur le long terme (augmentation de l’âge de la retraite inévitable, maitrise des couts salariaux, baisse de la pression fiscale sur le travail) et surtout améliorer l’efficacité de la fonction publique qui représente 9 % des emplois alors que la moyenne, pour les petits pays européens, est de 5.7 %, ce qui signifierait une diminution de +/- 150.000 fonctionnaires.

Quatrième certitude confirmée: Si le socialisme est un totalitarisme utopique, la social-démocratie est une ineptocratie.

Mon constat sera simple : Malgré les preuves nombreuses, même très nombreuses de l’échec et de la tyrannie du socialisme, notre vieille Europe reste accrochée à cette idéologie imbécile. JF Revel avait écrit «  La tentation Totalitaire » dans les années 70, je m’en souviens fort bien. A mon avis, son analyse reste complétement d’actualité parce que la nature des hommes n’a pas changé et ceux-ci, plus portés par leurs défauts que leurs qualités (la jalousie), préfèrent conclure que le capitalisme a trop de défauts pour être supporté, même avec la démocratie, et que l'humanité lui préfère inéluctablement la pauvreté dans la dictature afin d'avoir l'égalité, cédant ainsi de nouveau et pour la suite de son histoire à la tentation totalitaire (note de ATB- le socialisme étant totalitaire)

En clair, on voudrait peut être devenir riche, mais ce qu’on ne veut surtout pas, c’est que son voisin le soit. Les politiciens malhonnêtes surfent sur cette vague pour leur seul profit, ne soyons pas aveugles et stupides.

Le gouvernement doit être le gardien des Libertés du Peuple, il ne doit pas être le gardien de ses privilèges.